Le Républicain : La ville de Douentza vient d’abriter la première édition du Festival Daoula Pulaaku organisée par l’Association Promotion Art, culture et développement au Sahel (PACD). Quelles sont les raisons qui vous ont amené à être la marraine de cet évènement ?
Honorable Mme Dicko Fatoumata : Je suis native de la Commune de Dallah, donc du Cercle. Feu mon père fût maire de cette commune pendant 7 ans. Je vous rappelle que c’est par amour pour Douentza que j’ai quitté l’Energie du Mali pour me mettre à disposition de la population, mes chers parents. Mme Djeneba Bolly, la promotrice du Festival m’a fait la proposition, il y a bientôt un an, d’être la marraine de la manifestation. Cela m’a enchanté et j’ai accepté cet honneur qu’elle m’a fait. Je savais qu’ensemble, on pouvait réussir cette aventure. DOUENTZA est un grand berceau de la culture peulh et Chaque fois que je m’y rends, je me réjouis d’avance de cette chaleur humaine.
Au delà du caractère festif et en rapport avec les objectifs de cette manifestation, est ce que vous avez la conviction qu’elle pourrait être le levain, ou tout simplement, contribuer au développement de Douentza et environs ? Les deux. Qui parle de festival parle de la promotion de la diversité culturelle et de développement socio-économique. Douentza est un cercle qui regorge d’une diversité culturelle formidable, même si les peulhs sont les plus nombreux. Aussi, tous les peuples de la localité vivent pratiquement de l’élevage, de l’agriculture et du commerce. Ces dernières années Douentza est en plein développement grâce au soutien du Président de la République, des autorités politiques et de ses ressortissants qui vivent à l’extérieur, surtout ceux de la Guinée Equatoriale. Mais, sa spécificité et sa structuration sociale semblent ne pas bénéficier véritablement de cet élan culturel qui aurait pu contribuer à son développement socio-économique et à l’effondrement des barrières et des pesanteurs sociales. Ce festival a été organisé pour : promouvoir et valoriser les cultures Peulh dans le monde entier, cultiver la paix et l’intégration entre les peulhs, Contribuer à combattre la pauvreté sous toutes ses formes, valoriser les alliances interculturelles et ethniques pour l’apaisement social ; afin d’éviter par exemple les conflits entre éleveurs et agriculteurs, prouver au monde entier que Douentza possède des ressources animales touristiques et artisanales à travers ses foires animale, artisanale et ses visites guidées, Soutenir les actions des organisations internationales et interafricaines pour la promotion de la culture en général. Nous voulons des routes, des dispensaires, l’aménagement de nos plaines, de grosses industries, d’accroissement de nos cheptels etc.…
Après cette première édition, quelles sont les grandes conclusions que vous tirez ? Et que recommandez-vous aux organisatrices et organisateurs ?
Tout d’abord, je tiens à féliciter les organisateurs dont, je fais partie. C’est une initiative qui participe à la préservation et à la promotion de notre patrimoine culturel. Cette année, c’était la première édition. Une œuvre humaine n’est jamais parfaite et nous allons travailler pour l’amélioration de la deuxième édition, en impliquant tous les peulhs du monde, nos partenaires techniques et financiers et les amis de la culture peulh. L’évènement a été un véritable succès par la forte mobilisation des populations locales, des ressortissants de Douentza à travers le monde, des amis de Douentza, des partenaires et autres… Douentza a vibré au rythme de sa culture millénaire et celle d’ailleurs. Pour moi, ça a été un sentiment de grande satisfaction et de fierté d’avoir été là. Des délégations sont venues de partout, du Burkina, du Niger, du Nigeria, de la Guinée Equatoriale et de l’intérieur du Mali, accompagnées de leurs troupes artistiques. Je salue tous ceux qui de près ou de loin ont participé moralement, financièrement, physiquement à la réussite de cette première édition du Festival, tous les sponsors, l’Energie du Mali, l’ORTM et la presse privée. Je remercie aussi la Présidence de la République, le Ministre de la Culture, le Maire de Douentza et surtout le préfet de Douentza et tous les services techniques pour leur accompagnement dans la réussite de cet évènement. Je remercie aussi le parrain sous-régional EL Hadj Sékou Sankaré de Bobo Dioulasso et le parrain national le Général Ismaila Cissé dit Ila. Enfin, je remercie toute la population de Douentza pour sa grande mobilisation. La fête a été belle et très belle. A cet effet, c’est l’occasion ici pour moi d’exprimer ma très profonde gratitude à tous et à toutes.
Comment vous entrevoyez l’avenir de cette manifestation ?
J’entrevoie un avenir sûr pour cette manifestation, que nous allons pérenniser ensemble inchallah dans la paix, la sérénité et la cohésion sociale. Et pourquoi, ne pas s’organiser à faire de cette manifestation un grand festival qui réunira toutes les couches : peulh, bambara, sonrhaï, touareg, dogon, nos cousins bobos, etc.… ? Assane Koné
/ « Douentza a vibré au rythme de sa culture millénaire et celle d’ailleurs »
Marraine du festival « Daoula Pulaaku », l’honorable Mme Dicko Fatoumata, député élu dans le cercle de Douentza, dans cette interview parle de son engagement pour son cercle, des objectifs de cette manifestation culturelle et des perspectives heureuses qu’elle peut réserver à tous les ressortissants de la zone, si l’organisation s’améliorait. Lisez !
Le Républicain : La ville de Douentza vient d’abriter la première édition du Festival Daoula Pulaaku organisée par l’Association Promotion Art, culture et développement au Sahel (PACD). Quelles sont les raisons qui vous ont amené à être la marraine de cet évènement ?
Honorable Mme Dicko Fatoumata : Je suis native de la Commune de Dallah, donc du Cercle. Feu mon père fût maire de cette commune pendant 7 ans. Je vous rappelle que c’est par amour pour Douentza que j’ai quitté l’Energie du Mali pour me mettre à disposition de la population, mes chers parents. Mme Djeneba Bolly, la promotrice du Festival m’a fait la proposition, il y a bientôt un an, d’être la marraine de la manifestation. Cela m’a enchanté et j’ai accepté cet honneur qu’elle m’a fait. Je savais qu’ensemble, on pouvait réussir cette aventure. DOUENTZA est un grand berceau de la culture peulh et Chaque fois que je m’y rends, je me réjouis d’avance de cette chaleur humaine.
Au delà du caractère festif et en rapport avec les objectifs de cette manifestation, est ce que vous avez la conviction qu’elle pourrait être le levain, ou tout simplement, contribuer au développement de Douentza et environs ? Les deux. Qui parle de festival parle de la promotion de la diversité culturelle et de développement socio-économique. Douentza est un cercle qui regorge d’une diversité culturelle formidable, même si les peulhs sont les plus nombreux. Aussi, tous les peuples de la localité vivent pratiquement de l’élevage, de l’agriculture et du commerce. Ces dernières années Douentza est en plein développement grâce au soutien du Président de la République, des autorités politiques et de ses ressortissants qui vivent à l’extérieur, surtout ceux de la Guinée Equatoriale. Mais, sa spécificité et sa structuration sociale semblent ne pas bénéficier véritablement de cet élan culturel qui aurait pu contribuer à son développement socio-économique et à l’effondrement des barrières et des pesanteurs sociales. Ce festival a été organisé pour : promouvoir et valoriser les cultures Peulh dans le monde entier, cultiver la paix et l’intégration entre les peulhs, Contribuer à combattre la pauvreté sous toutes ses formes, valoriser les alliances interculturelles et ethniques pour l’apaisement social ; afin d’éviter par exemple les conflits entre éleveurs et agriculteurs, prouver au monde entier que Douentza possède des ressources animales touristiques et artisanales à travers ses foires animale, artisanale et ses visites guidées, Soutenir les actions des organisations internationales et interafricaines pour la promotion de la culture en général. Nous voulons des routes, des dispensaires, l’aménagement de nos plaines, de grosses industries, d’accroissement de nos cheptels etc.…
Après cette première édition, quelles sont les grandes conclusions que vous tirez ? Et que recommandez-vous aux organisatrices et organisateurs ?
Tout d’abord, je tiens à féliciter les organisateurs dont, je fais partie. C’est une initiative qui participe à la préservation et à la promotion de notre patrimoine culturel. Cette année, c’était la première édition. Une œuvre humaine n’est jamais parfaite et nous allons travailler pour l’amélioration de la deuxième édition, en impliquant tous les peulhs du monde, nos partenaires techniques et financiers et les amis de la culture peulh. L’évènement a été un véritable succès par la forte mobilisation des populations locales, des ressortissants de Douentza à travers le monde, des amis de Douentza, des partenaires et autres… Douentza a vibré au rythme de sa culture millénaire et celle d’ailleurs. Pour moi, ça a été un sentiment de grande satisfaction et de fierté d’avoir été là. Des délégations sont venues de partout, du Burkina, du Niger, du Nigeria, de la Guinée Equatoriale et de l’intérieur du Mali, accompagnées de leurs troupes artistiques. Je salue tous ceux qui de près ou de loin ont participé moralement, financièrement, physiquement à la réussite de cette première édition du Festival, tous les sponsors, l’Energie du Mali, l’ORTM et la presse privée. Je remercie aussi la Présidence de la République, le Ministre de la Culture, le Maire de Douentza et surtout le préfet de Douentza et tous les services techniques pour leur accompagnement dans la réussite de cet évènement. Je remercie aussi le parrain sous-régional EL Hadj Sékou Sankaré de Bobo Dioulasso et le parrain national le Général Ismaila Cissé dit Ila. Enfin, je remercie toute la population de Douentza pour sa grande mobilisation. La fête a été belle et très belle. A cet effet, c’est l’occasion ici pour moi d’exprimer ma très profonde gratitude à tous et à toutes.
Comment vous entrevoyez l’avenir de cette manifestation ?
J’entrevoie un avenir sûr pour cette manifestation, que nous allons pérenniser ensemble inchallah dans la paix, la sérénité et la cohésion sociale. Et pourquoi, ne pas s’organiser à faire de cette manifestation un grand festival qui réunira toutes les couches : peulh, bambara, sonrhaï, touareg, dogon, nos cousins bobos, etc.… ?
Assane Koné
Le Républicain Mali 24/01/2012