LEVEE DES SANCTIONS INJUSTES CONTRE LE MALI: La fin de l’isolement et du marasme n’est pas pour demain 

La levée progressive  des sanctions contre le Mali, qui est liée à la fixation d’un chronogramme « acceptable » par la CEDEAO, tarde à venir, alors que le peuple malien, sous embargo depuis plus de 2 mois, continue de souffrir.

La non-levée de ces sanctions a été confirmée par l’échec des négociations entre le Mali et la CEDEAO à travers son médiateur, Goodluck Ebele Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria.

En effet, pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties en vue d’aller vers la levée progressive des sanctions contre le Mali, le Médiateur de la CEDEAO, Goodluck Ebele Jonathan, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, a effectué une mission au Mali du 18 au 20 mars 2022. Il était accompagné par le président de la Commission de la CEDEAO,  Jean-Claude Kassi Brou. Les membres du Comité local de suivi de la Transition (CLST) établi par la CEDEAO, notamment le Représentant résident de la CEDEAO, se sont joints aux visiteurs.

Au cours des échanges, les deux parties n’ont pas pu accorder leur violon sur la durée de la Transition, synonyme de la levée progressive de ces sanctions, qui n’ont que trop duré. Cette mésentente est due, selon le communiqué du gouvernement du Mali, à l’absence d’accord sur un chronogramme électoral en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal sanctionnant la fin de la Transition.

Selon toujours le même communiqué, le porte-parole du gouvernement du Mali souligne les efforts « ultimes » consentis par le président de la Transition. Il a accepté  de revoir le chronogramme de 36 mois à 29 mois, puis a fait une dernière proposition à 24 mois. Et de préciser que la CEDEAO est restée sur sa proposition concernant la durée de la Transition qui est de 12 mois à 16 mois.

Ainsi donc, pour la énième fois, le médiateur de la CEDEAO en la personne de Goodluck Jonathan a quitté  le sol malien sans résultat, maintenant ainsi les mesures prises à l’encontre de notre Mali. 

Il faut rappeler que l’ancien président de la République  fédérale de Nigéria a réitéré l’engagement de la CEDEAO à faciliter un accord pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Et d’ajouter que depuis fin février, l’organisation régionale avait préconisé la tenue d’élections dans un délai de 12 à 16 mois.

Lamine BAGAYOGO