Londres (awp/afp) – L’euro remontait légèrement mardi face au dollar, le marché avançant à tâtons à l’approche des élections françaises et alors que les incertitudes sur la politique économique du président américain Donald Trump sont ravivées.
Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l’euro valait 1,0653 dollar contre 1,0643 dollar lundi vers 21H00 GMT.
La devise européenne était stable face à la monnaie nippone, à 115,98 yens pour un euro contre 115,98 yens lundi soir.
Le dollar diminuait légèrement face à la devise japonaise, à 108,87 yens pour un dollar contre 108,97 yens lundi soir.
Alors que les marchés reprenaient leur activité après un long week-end pascal, l’approche des élections présidentielles françaises, où quatre candidats sont au coude-à-coude, retenait l’attention des cambistes.
La perspective d’une victoire de la candidate d’extrême droite Marine Le Pen ou de celui de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, inquiète particulièrement les marchés de par leur euroscepticisme.
« Si l’un d’eux gagnait, nous ne prévoyons rien de bon. Ces deux candidats anti-Union européenne pourraient peser sérieusement sur le cours de l’euro, qui pourrait atteindre la parité avec le dollar en cas de victoire », a estimé Jordan Hiscott, analyste chez Ayondo Markets.
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Certains analystes préféraient au contraire se rassurer en constatant la relative remontée de François Fillon, qui pourrait doubler Marine Le Pen et se retrouver face à Emmanuel Macron au deuxième tour, qui opposerait alors un conservateur à un candidat pro-européen.
« Puisque Marine Le Pen est la plus fervente des opposants à la zone euro parmi les candidats, si elle se faisait éliminer dès le premier tour, la monnaie européenne pourrait bondir », a estimé Kathleen Brooks, analyste chez Citi Index.
Le premier tour aura lieu dimanche et le second le 7 mai.
Le dollar souffrait quant à lui de l’inquiétude provoquée par un entretien du secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, qui a déclaré au Financial Times que la grande réforme fiscale promise par le président américain Donald Trump « sera probablement un peu retardée en raison de la réforme de la santé ».
« L’optimisme des investisseurs s’estompe, car les plans d’une réforme de grande envergure semblent à la fois repoussés et revus à la baisse, ce qui diminue l’effet que cela aurait sur l’économie américaine », a commenté Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ.
Par ailleurs, le secrétaire au Trésor a affirmé qu’un dollar fort était bon pour les Etats-Unis sur le long terme, ce qui tempère les propos de Donald Trump, qui avait réitéré la semaine précédente ses inquiétudes sur la vigueur du dollar.
« Mais M. Mnuchin a aussi affirmé que la force du dollar était mauvaise sur le court terme, et pénalisait les exportations. Si le secrétaire au Trésor et le président pensent que le dollar est trop fort, il faut rester prudent sur le potentiel de hausse du billet vert », a prévenu Hussein Sayed, analyste chez FXTM.
La livre sterling était pour sa part peu ou prou stable, après l’annonce inattendue d’une intervention en fin de matinée de la Première ministre britannique Theresa May.
Vers 09H00 GMT, la livre britannique était stable face à la monnaie européenne, à 84,70 pence pour un euro, et gagnait un peu de terrain face au billet vert, à 1,2574 dollar pour une livre, après avoir atteint vers 07H50 GMT 1,2608 dollar, son plus haut niveau depuis trois semaines.
La devise suisse était stable face à l’euro, à 1,0684 franc pour un euro, et progressait légèrement face au billet vert, à 1,0030 franc pour un dollar.
La devise chinoise reculait face au dollar, à 6,8845 yuans pour un dollar contre 6,8864 yuans.
L’once d’or s’échangeait pour 1.284,86 dollars, contre 1.284,15 dollars au fixing de jeudi soir, dernier fixing avant le week-end pascal.
Cours de mardi Cours de lundi
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