Cette lettre indique que suite aux propos du président IBK, tenus, d’abord devant la communauté malienne de France, ensuite et surtout ceux visant à rendre Tiébilé Dramé initiateur d’une action, « nous ne serions accepter que la paternité soit détournée », avisent les auteurs parisiens de ces tracts qui perturbent tant IBK.
Nous revendiquons la diffusion de ce texte que nous avons signé, suite à des concertations au foyer Masséna situé à Paris 13ème, indique le Collectif des Maliens de France pour la Paix (CMF). Des représentants de la Société civile, la Section de France de l’Union pour la République (URD) et la Section de France du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) revendiquent la paternité des tracts.
Les problèmes évoqués dans le document concernent leurs préoccupations sur la gouvernance actuelle et l’avenir du Mali. Ces problèmes sont ceux de tous les Maliens qui observent avec inquiétude la gestion de l’accord de paix, avec ses insuffisances dont la scandaleuse situation à Kidal où notre ministre de l’Education n’a pu se rendre pour la rentrée. « Monsieur le Président, nous ne faiblirons pas face à la crise territoriale qui détermine l’avenir de notre pays.
Nous nous battrons pour une bonne gouvernance, qui est la clé de voûte de notre sécurité nationale. D’autant plus que nous, maliens de France, avons toujours été à l’avant-garde de la défense de notre pays … Pour tout cela nous n’acceptons pas d’être considérés comme des faire-valoir de qui que ce soit. Nos organisations s’assument pleinement sur la publication de ce tract », souligne la lettre adressée à IBK.
Selon les auteurs « le tract reste encore une forme de sensibilisation quasiment courante en France ». Ils ont rappelé au président IBK son passé d’utilisateur de tracts, et de plus belle, en tant que membre du Comité de défense des libertés démocratiques (CDLDM) à Paris, pour dénoncer les abus du pouvoir militaro-bureaucratique du CMLN et de l’UDPM. Nous publions cette lettre ouverte au président IBK.
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Paris, le 27 octobre 2015.
Collectif des Maliens de France pour la Paix (CMF)– Société Civile
Section de France de l’Union pour la République (URD)
Section de France du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA)
A
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta
Président de la République du Mali, Chef de l’Etat.
Excellence,
Nous venons par la présente rétablir la vérité autour des conditions de rédaction et de diffusion des tracts à Paris le 24 octobre 2015, lors de votre rencontre avec les Maliens de France à l’Hôtel Westin.
Suite à vos propos tenus, d’abord devant la communauté malienne de France, ensuite et surtout ceux visant à rendre Tiébilé Dramé initiateur d’une action dont nous ne serions accepter que la paternité soit détournée.
Cette mise au point vise à clarifier les évènements autour de l’action commune de nos organisations qui en sont les auteurs sans aucun amalgame.
Nous revendiquons la diffusion de ce texte que nous avons signé, suite à des concertations au foyer Masséna situé à Paris 13ème. Les problèmes évoqués dans le document concernent nos préoccupations sur la gouvernance actuelle et l’avenir du Mali. Ces problèmes sont ceux de tous les maliens qui observent avec inquiétude la gestion de l’accord de paix, avec ses insuffisances dont la scandaleuse situation à Kidal où notre Ministre de l’Education n’a pu s’y rendre pour la rentrée.
La mobilisation des maliens de France sur ces questions n’est pas nouvelle ; car l’Ambassadeur du Mali en France vous a transmis notre lettre de protestation sur ce sujet remise lors de la manifestation du 15 août 2015 à Paris.
Monsieur le Président, nous ne faiblirons pas face à la crise territoriale qui détermine l’avenir de notre pays. Nous nous battrons pour une bonne gouvernance, qui est la clé de voûte de notre sécurité nationale.
D’autant plus que nous, maliens de France, avons toujours été à l’avant-garde de la défense notre pays. Notre contribution à la sortie de crise du Mali de 2012 à 2013 est largement reconnue et continue à galvaniser notre engagement pour notre pays que nous aimons tant.
Pour tout cela nous n’acceptons pas d’être considérés comme des faire-valoir de qui que ce soit. Nos organisations s’assument pleinement sur la publication de ce tract.
Le tract reste encore une forme de sensibilisation quasiment courante en France.
Votre Excellence en a d’ailleurs usé, de plus belle, en tant que membre du Comité de défense des libertés démocratiques (CDLDM) à Paris, pour dénoncer les abus du pouvoir militaro-bureaucratique du CMLN et de l’UDPM.
Comptant sur votre parfaite compréhension. Nous osons espérer que vous entendrez surtout nos interpellations en lieu et place d’une volonté de ternir l’image du Mali, notre cher pays, pour lequel nous luttons inlassablement.
Veuillez, accepter Excellence Monsieur le Président notre considération distinguée.
Madame Ramata COULIBALY Présidente du CMFPAX
Monsieur Djibril KOÏTA Secrétaire général de l’URD
Monsieur Mahamadou CISSE: Secrétaire général du Parena
Source: Le Républicain-Mali 27/10/2015