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«Les terroristes n’ont pas de diplômes mais combattent des grands diplômés. Il nous faut nous réorganiser pour s’adapter à l’ennemi », Capitaine Ibrahim Traoré
Ouagadougou 5mai 2023 (AIB)-Le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré a déclaré jeudi lors de la grande interview accordé à la télévision nationale, que l’armée doit se réorganiser pour s’adapter à l’ennemi qui n’a pas de diplômes mais combat des grands diplômés.
« Nous avons compris qu’être combattant n’a rien à avoir avec les diplômes. Les terroristes tels qu’ils sont, n’ont pas le 1er diplôme militaire », a déclaré le président Ibrahim Traoré en ajoutant que la conception de recrutement militaire de rang sur la base du diplôme a été imposée.
« Nous avons vu qu’elle n’était pas la bonne et il faut la restructurer. Il faut recréer une armée qui réponde à nos attentes » a-t-il précisé.
Selon lui, les conditions du dernier recrutement sont différentes de celles qui existaient depuis quelques années.
« Nous nous sommes posés quelques questions simples que vous pouvez aussi vous poser. Lorsqu’on veut recruter un soldat on nous dit qu’il faut le Certificat d’étude primaire (CEP). Celui qui a le CEP c’est juste quelqu’un qui sait lire et écrire la langue française. En quoi c’est un critère de combativité ? », s’est-il interrogé.
Il a poursuivi que lorsqu’un soldat est recruté pour avoir du galon, le certificat d’arme n°1 ou n°2, il faut impérativement qu’il sache lire et écrire en français.
A titre d’exemple, Ladji Yoro (paix à son âme), pour lui, c’est un officier tout fait. Il avait des centaines d’hommes qu’il menait au combat mais cela ne veut pas forcément dire qu’il sait lire et écrire.
« Il y a cette conception de la chose qu’il faut d’abord avoir. Donc il faut restructurer, réorganiser pour trouver d’autres types d’unités pour s’adapter au mode de combat de l’ennemi », a fait savoir le capitaine Traoré.
Il a noté par ailleurs que l’équipement va aussi de pair avec, « parce que les gens ont perverti certaines idées en insinuant que nous avons dit que ce sont des petits problèmes logistiques, mais nous les avons résolus ».
Ibrahim Traoré a rappelé que, de par le passé, « vous aviez dans l’armée quatre à cinq soldats avec une kalachnikov. Lorsque les gens étaient sur le terrain, ceux qui partaient les relever venaient s’entasser à Fada ou Kaya pour attendre que d’autres ramènent les armes et les autres moyens d’équipement avant qu’ils ne partent ».
« Aujourd’hui chaque soldat est en mesure d’avoir une kalachnikov et ses chargeurs, un gilet et un casque. C’était çà le petit problème logistique. C’est résolu », a-t-il conclu.
Agence d’information du Burkina
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