Après une première déclaration dans laquelle elle fustige le déplacement de Mohamed Djéry Maïga à Gao, l’Association internationale pour le développement et les échanges avec la région de Gao en France (Ader-Gao), revient à la charge. Elle désavoue l’attitude de Djéry qui réclame un rappel de salaires alors qu’il a contribué à fermer des écoles dans le Nord. Nous vous proposons l’intégralité de ce communiqué qui en dit long sur la colère de l’Ader-Gao.
« Décidément Djéri Maïga ne manque pas de culot. Chassé de toutes parts et même par ses acolytes du MNLA, tel un loup que la faim a sorti du bois, Djéri Maïga récidive dans le cynisme : cette fois-ci il demande à la collectivité territoriale de Kidal un versement d’arriérés de salaires couvrant la période de janvier 2012 au 31 décembre 2015 où il était en détachement auprès du MNLA en vue de la création d’une fantomatique et chimérique ‘République de l’Azawad’ dont la capitale initiale devait être Gao. La fonction publique territoriale de Gao, comme on devait s’y attendre, y a opposé une fin de non-recevoir pour des raisons qui tombent sous le sens.
1. Djéri Maïga a abandonné son poste d’enseignant pour rejoindre le MNLA sans motif valable et encore moins avec l’autorisation de son employeur. De ce fait, il n’est ni plus ni moins qu’un déserteur civil.
2. En abandonnant son poste pour rejoindre le MNLA dont il est vite devenu le vice-président, Djéri Maïga a causé la fermeture de plusieurs écoles du Nord-Mali dont certaines ne sont pas encore rouvertes (Djebok, Kidal, Tessalit…) Il a de ce fait interrompu la scolarité de milliers d’élèves en obligeant certains à aller chercher des solutions de remplacement dans les écoles du Sud du pays dans des conditions d’accueil peu enviables.
3. Il est coresponsable du déplacement de milliers de Maliens vers le Sud du pays et les pays voisins (Niger, Mauritanie et le Burkina) pour échapper à la folie destructive et meurtrière du MNLA et ses associés criminels (Mujao, Ançar Eddine et Aqmi).
4. Il est coresponsable de centaines de victimes civiles et militaires parmi lesquelles les massacres d’Aguelhok en janvier 2012 et de Kidal en mai 2014. Les plaies des atrocités et des dommages qu’ils ont infligées aux populations du Nord-Mali sont encore ouvertes.
5. Djéri Maïga a renié sa nationalité malienne et ses origines songhoy en prenant les armes pour ‘l’Azawad’ contre son pays. Ainsi il est devenu un renégat errant en quête de sa pitance auprès des autorités de Gao par des moyens d’une rare indécence morale et comportementale. Mais ne s’avouant toujours pas hors-jeu, il a fait appel de la décision de la fonction publique territoriale auprès de l’administration centrale de Bamako pour la prise en compte de sa demande, ce qui, selon les informations que nous détenons, a des chances d’aboutir pour ‘services rendus à la République de l’Azawad’.
Cette éventualité nous remplirait de colère et de révolte mais qui pourraient être atténué si le gouvernement décidait de verser ses supposés arriérés de salaire aux veuves et orphelins victimes de la folie destructive et meurtrière de Djéri Maïga et ses acolytes.
Nous saisissons cette occasion pour demander au gouvernement d’arrêter d’encourager l’impunité et la culture de l’injustice pour celles de la justice, du mérite et l’intégrité sinon tel un ouragan la colère populaire les rétablira dans l’intérêt de tous les Maliens ».
A. M. C.