Les PMU : Les pauvres Maliens utilisés et le PMU  Pari Mutuel Urbain.

Eux, ils espèrent toujours mais leur espoir n’est jamais comblé. Eux, ce sont des chimères qu’ils se font toutes les fois que programme en main, ils prennent un ticket du PMU-MALI : Pari Mutuel Urbain. Selon toutes analyses, avec la course des chevaux, c’est le Mali qui s’enrichit au détriment du pauvre citoyen malien. Lorsque je regarde ces gens qui envahissent les kiosques PMU à toutes les courses, je vois les mêmes personnes dans les mêmes tenues, avec le même air, sur les mêmes montures avec le même optimisme que même candide envierait. Hélas, à chaque fois que les chevaux ont couru, leur optimisme se transforme en une aigreur tournant souvent à l’énervement et au sentiment d’avoir été encore une fois floué. Ces turfistes-là, ils perdraient, mille fois, ils reviendraient à la charge. Leur leitmotiv, c’est la même chose. Que ce soit le tiercé, le quarté ou le quinté, il leur manquera toujours un cheval mais eux, ils ne comprendront jamais que ce seul cheval  ne viendra jamais. C’est ce que l’on appelle la passion qui fait que tout argent est bon pour jouer le PMU même au détriment des obligations de la famille. Le PMU-MALI, c’est l’Etat qui s’enrichit et les pauvres qui s’appauvrissent. Ces gens qui jouent couramment, je n’ai jamais vu que le PMU a changé la situation d’un seul parmi eux. Que vaut le gain de deux ou trois parieurs sur des millions qui jouent et perdent. Imaginons-nous seulement une course ou un ou deux voire trois parieurs ont gagné dans l’ordre ? A l’opposé, combien ont été ruinées ? Et pourtant, au lendemain des courses à rapport très élevé, les mêmes parieurs reviennent à la charge comme si c’est leur tour. Mais leur tour ne viendra jamais car il se joue quelque part le hasard et aucun site fiable ne convaincra de gain à toutes les courses. Il ne fait aucun doute que le PMU appauvrit surtout que les braves parieurs sont surtout très souvent des gens de moyenne classe, des fonctionnaires , des pauvres paysans ou artisans pensant que la course des chevaux leur permettra de régler tous leurs problèmes financiers. Peut-on leur en vouloir toujours parce que lorsque l’on vit dans une sorte de précarité, la tentation de vouloir toujours jouer devient grande. Mais peut-on savoir que l’on est en train de se ruiner. La ruine est totale au Mali surtout lorsque dans la semaine, il y a souvent cinq jours où il y a course sans oublier la course en directe ou certains y ont élu domicile. Face aux conséquences néfastes du PMU pour l’individu, l’Etat doit intervenir en diminuant au moins les jours de course. C’est vrai que l’Etat se doit aussi de protéger les citoyens contre toute déchéance. Combien de parieurs devenus Pauvres Utilisés ont craqué.  Combien de parieurs ont été victimes de scandales nés de leur désir de trouver la solution à leurs problèmes dans la course des chevaux, un vrai jeu de hasard ! Pitié pour ces pauvres gens. Espoir déçu comme cet épi qu’on balance devant un animal sans qu’il ne puisse l’attraper.

M.M Dembélé