Grand pourvoyeur d’emplois à travers ses deux autres établissements, le supermarché « La Fourmi » et le restaurant « Le Relax », le patron du night club « Le Byblos » au quartier Hippodrome, en Commune I du District de Bamako, persiste et résiste dans son exploitation professionnelle et de harcèlement à l’égard de son personnel féminin qui travaillent sans aucune forme de contrat encore moins sous une prévoyance sociale. Cela, au su et au vu des autorités concernées du pays.
Aux dires de certains travailleurs, « Nous ne peuvent pas compter sur aucune de nos autorités pour nous débarrasser de cette épine qui ne cesse de nous piquer profondément, dans la mesure où ils sont tous corrompus par le chef. Sans vouloir nommer quelqu’un, certains commissaires de la capitale reçoivent quotidiennement et gratuitement leur petit déjeuné en échange de leur sourd-muet face à la plainte des travailleurs desdites entreprises. ». En ce qui concerne les employés du supermarché, ils affirment que « Nous vendons des aliments périmés et quand les agents de la sécurité alimentaire viennent pour le contrôle des produits, ils retournent avec de nombreux cadeaux venant de nos responsables en permutation de leur silence. Ce qui veut dire qu’ils sont eux aussi corrompus. ».
Les mêmes réactions nous fait savoir que, « sans être inscrits à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), les travailleurs sont obligés d’apporter une fiche de repos dudit Institut en cas de maladie, dans le cas contraire ton salaire sera défalqué dans la mesure où tu t’absente. Car, aucune autre fiche de repos n’est reconnue si ce n’est celle de l’lNPS. Les retards et absences équivaux à des sanctions salariales. ». Egalement, selon des sources généralement bien informées, dans un groupe d’établissements privés, en l’occurrence « La Fourmi, Le Relax, Le Byblos « , elles sont nombreuses les femmes à être soumises à des pratiques qui frisent l’exploitation de l’homme par l’homme, le harcèlement en tout genre avec à la clé le licenciement abusif. Quand aux personnels masculins, ils gagnent un misérable salaire moins que celui des femmes.
Afin de trouver une solution idoine à cette exploitation professionnelle, de sources bien introduites lèvent le voile sur le mode opératoire du patron des établissements « La Fourmi, Le Relax, Le Byblos « , Moussa Tanouss. Selon nos sources, tout se fait comme pour prédisposer les pauvres employées à une situation de faiblesse, matrice de tous les vices. Des employées venant de loin, seraient même privées de liberté. Elles sont mêmes interdites de parler autre langue que l’anglais. Cela pour éviter qu’elles se familiarisent avec des clients généralement francophones. Cela constitue une première perte d’identité pour elles. D’où leur envie soudain de retourner au bercail. Ce qui n’est sans heurt. Car, du côté de l’employeur, on n’imagine mal qu’on a fait venir à coup de millions une employée qui ne comble pas les attentes.
Ce qui est illogique dans cette situation, c’est le silence coupable des autorités du pays qui sont soupçonnées de complaisance vis-à-vis de cette situation alarmante connue pour ses frasques.
En tout état de cause, nous revenons sur la chute dudit article de la parution précédente, fermer l’œil sur ces pratiques catastrophiques dans notre pays contribue à ternir l’image de notre chère patrie citée dans les exemplaires d’hospitalité dans le monde ; à entraver les combats multidimensionnels pour la défense des droits des travailleurs d’une manière générale dans notre pays dont certaines ont les frais d’exactions de tout genre des rebelles du MNLA et d’Ansar Dine à Gao, Kidal et Tombouctou.
Affaire à suivre.
Bintou Danioko
Mapatrie 20/04/2012