« Les migrants clandestins en provenance des pays de l’Afrique subsaharienne ont peu d’espoir d’atteindre l’Europe à travers la Tunisie, grâce aux opérations de contrôle rigoureux menées par la direction générale de la Garde nationale, notamment en mer, afin de protéger les frontières et la souveraineté du pays », a déclaré le général de brigade Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, dans une interview accordée, lundi, à Tunis à l’Agence TAP.
Jebabli souligne en effet que les opérations de contrôle rigoureux ont poussé ces migrants irréguliers à demander le retour volontaire, notant que plus de 6.000 retours volontaires ont été enregistrés en 2024 contre 2.500 en 2023, et que le nombre augmente grâce à la coordination avec les organisations migratoires en ce qui concerne leur hébergement et leur rapatriement.
La même source ajoute que les migrants irréguliers africains ont recours à une autre destination et naviguent jusqu’à 13 jours et évitent de se rendre en Tunisie à partir de leur pays d’origine, ce qui explique la baisse significative de leur nombre à travers les frontières terrestres, ainsi que la coordination étroite entre la Garde terrestre et l’armée de terre et avec d’autres pays, outre l’adoption d’expériences comparatives.
Il a aussi insisté sur la volonté de l’Administration générale de la Garde nationale d’incarner la dimension humaine dans le traitement des migrants irréguliers en provenance des pays de l’Afrique subsaharienne, en leur fournissant l’assistance nécessaire sous forme de nourriture et de premiers soins, ou en organisant des convois sanitaires pour examiner leur état de santé ».
S’agissant des pratiques violentes, Jebabli a noté que des cas d’agression ont été enregistrés de part et d’autre (Tunisiens et migrants africains), ainsi que des agressions mutuelles entre ces migrants, précisant que dans les cas de violence extrême, la personne impliquée est expulsée en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de l’Immigration, des Tunisiens à l’étranger et des organisations concernées par la migration, affirmant à cet égard que « la loi est appliquée à tout le monde et que toute personne ayant commis une agression a fait l’objet d’une ouverture de dossier pénal à son encontre et a été traduite en justice. »
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