C’est clairement la crainte d’une rechute de l’économie mondiale qui affole les marchés.
Une crainte alimentée d’abord par la croissance anémique au premier semestre de la première puissance économique de la planète, à savoir les Etats-Unis. Les indicateurs publiés ces derniers jours à Washington sont mauvais et les perspectives d’une reprise rapide s’éloignent tous les jours.
Autre sujet d’inquiétude, la contagion de la crise de la dette en zone euro
Face à la pression des marchés, la Banque centrale européenne a opéré un virage à 180 degrés en acceptant d’acheter les obligations des pays en difficulté, une opération, initiée au plus fort de la crise grecque, et qu’elle avait interrompue depuis plus de quatre mois. Elle l’a d’ailleurs fait dès jeudi 04 août 2011 en acquérant de la dette portugaise et irlandaise.
La BCE a annoncé également le lancement, dès mardi, d’une importante opération de refinancement sur six mois pour aider les banques à reconstituer leurs fonds propres et empêcher ainsi une crise de liquidités en zone euro. Des mesures exceptionnelles, qui n’ont pourtant pas convaincu les marchés. La bourse de Tokyo a terminé le 5 août dans le rouge.
Une accalmie est-elle possible?
Difficile à dire mais il faut savoir que les inquiétudes sont profondes. Les investisseurs redoutent clairement que les autorités, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, ne disposent plus des marges de manœuvres nécessaires pour relancer leur économie. L’austérité s’est en effet imposée partout et il est difficile dans ce contexte d’anticiper une reprise rapide si des plans de relance importants ne sont pas mis en place.
Sans compter qu’il semble bien aujourd’hui que le ralentissement aux Etats-Unis n’est pas que transitoire. Et la publication des chiffres du chômage pour le mois de juillet pourrait de nouveau plomber les marchés.
Rfi 05/08/2011