La connexion internet est perturbée au Mali depuis le jour du scrutin jusqu’à nos jours au
grand plaisir, au vu et au su des autorités du Mali. Au nom du droit à l’information et le
droit de s’informer est garanti par la loi fondamentale, des organisations non
gouvernementales appellent l’Etat malien à prendre toutes les mesures nécessaires pour
rétablir l’accès complet à Internet au Mali.
Selon l’organisation "Internet sans Frontière", une ONG dirigé par Julie Owono, les rapports
envoyés couplés aux tests de réseau effectués grâce à l’application de mesure de la censure
OONI confirment que l’accès à certaines plateformes et sites web a été bloqué. Il dit avoir
recueilli les impressions des utilisateurs maliens et une analyse détaillée des tests effectués
est disponible sur le site d’OONI. Cette analyse démontre que le 29 juillet 2018, le réseau
social Twitter, et l’application de messagerie Whatsapp étaient bloqués sur le réseau
d’Orange Mali. Plus inquiétant, les analyses révèlent que le site du Guardian Project, qui
met à disposition des informations sur les outils de contournement de la censure était
également inaccessible. Les tests effectués dans les dernières 24 Heures sur le réseau malien
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par Open Observa tory of Network Interférence (OONI), "l’accès à Internet et à l’information
est un droit fondamental, à fortiori en période électorale. Cette ONG dit être très inquiète
que le Mali ne devienne familière de ces méthodes de censure qui empêchent à des millions
de citoyen de communiquer à travers les réseaux sociaux. Et de s’informer avec des moyens
dont ils disposent sans qu’il y ait une quelconque censure. Les autorités maliennes, et les
opérateurs de télécommunication concernés devraient faire preuve de transparence et
expliquer ce qui se passe", a déclaré Julie Owono, directrice exécutive d’Internet Sans
Frontières. “Les mesures OONI ont été collectées quotidiennement au Mali depuis plus d’un
an. Ces mesures, collectées principalement auprès d’Orange Mali montrent que la plupart
des sites testés (pertinents au niveau international et local) ont été accessibles, ainsi que
toutes les applications de messagerie instantanée populaires, telles que WhatsApp et
Facebook Messenger. L’accès à WhatsApp et Twitter a cependant été soudainement
perturbé dimanche dernier le jour du scrutin. "Nous observons également un changement
de politique de censure en relation avec l’accessibilité des sites d’outils de contournement”,
écrit dans son rapport Maria Xynou", coordonnatrice recherche et partenariats à OONI.
L’ONG déplore une augmentation constante des coupures d’Internet, ordonnées par les
gouvernements en Afrique. Elle rappelle que le même cas s’est produit dans le pays, en août
2016 lorsque les autorités ont ordonné le blocage de Facebook et Twister, alors qu’avaient
lieu des manifestations contre l’arrestation d’un animateur de radio. Internet Sans
Frontières appelle le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir
l’accès complet à Internet au Mali.
Moriba Camara