*Sidi Konaké de l’AMUPI : « Nous avons le temps de bien préparer les élections, si on mobilise toutes les forces »
Mon avis sur le gouvernement sortant est qu’il a beaucoup travaillé, il a exécuté des tâches dont les résultats se sentiront beaucoup plus tard, dans les domaines de la santé, de l’éducation. Son bilan est globalement positif, il y a eu des réalisations d’infrastructures économiques. Cependant le chômage demeure un problème malgré des avancées, et il reste beaucoup à faire. Au point de vue technique, le gouvernement a fait beaucoup de choses, mais cela ne suffit pas. Il faut de grandes initiatives pour que notre économie soit solide et qu’on puisse faire des investissements. Le Mali est un grand pays de par sa structure sociale, son sens de partage et de dialogue. Cependant, la période électorale est un temps difficile, le gouvernement doit s’attacher à faire en sorte que tout le monde ait sa part de dignité, en faisant le maximum des élections propres. Que les élections soient acceptées de tous, ceci participe de la culture de la paix chez nous. Ce n’est pas facile, mais on doit y veiller en mobilisant les forces religieuses, morales, traditionnelles et de respect de la loi. C’est avec tout ça qu’on peut arriver à un gouvernement. Travailler et beaucoup réfléchir car tout est très sensible, les exemples sont là à côté (crise postélectorale). Quand on sauve la dignité de tous, la paix est possible. Nous avons le temps devant nous pour bien préparer les élections, si on s’y attache en mobilisant toutes les forces de ce pays. Il faut que chacun s’implique, personne ne dois attendre : faire ce qu’on peut et dire ce qu’on peut en tant que citoyen. Que chaque Malien sache que la paix dépend de lui. Si cela se fait, ceux qui nous gouvernent auront suffisamment d’informations et de soutiens à tout point de vue pour réussir cette mission. Quand on fait la guerre, chaque soldat a son fusil à l’épaule et chacun sait là où il tire. Si tout le monde tire dans la même direction, l’objectif est atteint. Nous disons habituellement au Mali, que ça tangue mais ça ne coule pas. Il s’agit de véhiculer la bonne information pour une exploitation judicieuse par tous. Qu’on regarde à côté de chez nous, ceux qui étaient censés être riches, cherchent aujourd’hui la paix.
Propos recueillis par Boukary Daou
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* El Hadj Mahmoud Dicko, phcis : Pour des élections apaisées et crédibles
Il est difficile pour moi en temps qu’individu de donner un bilan. Tout le peuple malien doit apprécier. Mais s’il s’agit de ma personne je pense que c’est un peu mitigé quand même. Il y a beaucoup de secteur où ils pouvaient faire mieux.
Le nouveau gouvernement doit être un gouvernement de mission à partir du moment où on sait qu’il reste une année pour élire un nouveau Président et qu’il prenne fonction, il n’y a plus de temps à perdre. Il faut certainement faire en sorte que le fichier électoral soit un bon fichier, que les élections se préparent très bien et que nous puissions avoir des élections apaisées, qu’il n’y ait pas de contestation avant pendant ou après les élections. Il faut l’éviter parce qu’on voit ce qui se passe aujourd’hui à travers le monde. Donc il faut mettre le bouchon double pour que les élections puissent vraiment se faire dans la quiétude et la tranquillité.
C’est difficile de demander à un gouvernement qui n’a qu’un an de résoudre les problèmes sociaux. Maintenant il faut résoudre les problèmes essentiels sont l’échec peut faire basculer tout le pays : ce sont les élections. On ne peut pas leur demander de faire de très bonnes élections et aussi de résoudre des problèmes sociaux, en tout cas s’ils n’ont qu’un an à faire. Bien sûr avec les problèmes quotidiens parce que c’est une équipe gouvernementale. Mais l’essentiel pour nous, pour moi je veux dire, c’est vraiment de faire en sorte qu’on fasse des élections crédibles transparentes, apaisées qui doivent préserver la paix et la quiétude dans le pays.
Le Républicain 01/04/2011
