Ces enquêteurs avaient dans un premier temps dû rebrousser chemin après avoir été la cible de tireurs embusqués. Ils ont finalement pu visiter un hôpital de campagne à Moadamiyat al-Chams, au sud-ouest de Damas, où ont été soignés des victimes de l’attaque survenue le 21 août, a précisé un responsable onusien sous couvert de l’anonymat.
Ils ont pu y recueillir des échantillons dans le cadre de leur enquête, a-t-il ajouté. Selon des militants sur place, les experts ont pu s’entretenir avec des médecins ayant soigné les victimes de l’attaque, dans un centre du Croissant Rouge syrien.
L’opposition et les pays occidentaux accusent l’armée syrienne d’avoir tué des centaines de civils dans une attaque à l’arme chimique la semaine dernière dans la zone où se sont rendus lundi les inspecteurs de l’ONU.
Tirs de mortiers
Dans le même temps, deux tirs de mortier ont touché lundi un quartier protégé du centre de Damas dans lequel se trouve l’hôtel où sont logés les inspecteurs de l’ONU. D’après les médias officiels syriens, les tirs ont été conduits de manière locale et sont le fait de « terroristes ». L’agence de presse syrienne Sana a fait état de trois blessés.
Par ailleurs, les insurgés syriens ont pris dans la journée le contrôle de la ville de Khanasir, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres. La cité occupe une position stratégique dans le nord de la Syrie sur le seul axe de ravitaillement des forces gouvernementales présentes dans Alep.
Mise en garde russe
De son côté, la Russie a mis en garde les Etats-Unis contre les conséquences « extrêmement graves » d’une possible intervention militaire en Syrie dans une région « où des pays comme l’Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés ».
Bachar al-Assad a, lui, qualifié d' »insensées » les accusations occidentales sur l’attaque chimique perpétrée par son régime. Il a prévenu les Etats-Unis que leur projet d’intervention militaire était voué à l' »échec » dans une interview au quotidien russe « Izvestia ».
L’Irak a pour sa part déclaré être opposé à l’utilisation de son espace aérien ou de son territoire pour toute opération contre la Syrie. Quant au ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, il a nuancé: « nous avons essayé les autres méthodes, les méthodes diplomatiques, et nous continuerons à les employer, mais elles ont jusqu’ici échoué (…) Mais je ne peux pas détailler les options militaires pour le moment », a-t-il déclaré.
(ats / 26.08.2013 17h18)