Bien que les Etats-Unis n’aient pas été invités à la cérémonie d’investiture du nouveau président Hassan Rohani, le ton du message qu’ils ont envoyé à Téhéran était dénué de toute hostilité. Ils se disent prêts à un « partenariat de bonne volonté », mais évidemment à une condition, que « le nouveau gouvernement s’engage de manière substantielle et sérieuse à respecter ses obligations internationales et à trouver une solution pacifique » à la question nucléaire.
L’administration Obama entrouvre donc la porte à de meilleures relations avec Téheran, comme le lui conseille divers diplomates américains qui pensent que l’élection d’un modéré offre une chance de faire progresser le dossier du nucléaire. Mais le Congrès ne l’entend pas de cette oreille. Il vient d’adopter de nouvelles sanctions très sévères pour étrangler l’économie iranienne.
« Avoir la curiosité de voir si Rohani est sérieux »
Ed Royce, un républicain qui préside la commission des Affaires étrangères à la chambre estime que l’élection de Rohani ne change rien, le pouvoir restant entre les mains de l’ayatollah Khameini. Mais le démocrate Keith Ellison, l’un des 2 élus musulmans du Congrès demande : « Pourquoi n’avons-nous pas au moins la curiosité de voir si Rohani est sérieux ou pas quand il déclare vouloir “une entente constructive avec le monde »? ».
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
RFI 2013-08-05 03:00:05