La chef de la diplomatie américaine s’est réjouie d’une collaboration large et efficace entre les deux pays depuis 2003-2004, lorsque Washington a commencé à financer la lutte contre la pandémie. L’Afrique du Sud compte le plus grand nombre de personnes au monde infectées par le VIH-sida, officiellement 5,7 millions. Au total jusqu’à la fin 2011, les Etats-Unis ont apporté à l’Afrique du Sud, via le Plan mondial d’urgence contre le sida du président américain (Pepfar), plus de 3,2 milliards de dollars. Et voyez les résultats!, s’est exclamée Mme Clinton: plus de 1,2 million de personnes reçoivent des antirétroviraux (ARV), 2,4 millions ont reçu des soins et le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est tombé à un un remarquable 2,7% alors qu’il était de 8% en 2008. En fonction de la progression du virus dans l’organisme, la future maman reçoit des ARV pendant la grossesse et après la naissance, et parfois aussi une dose supplémentaire pendant l’accouchement.
Ainsi en 2011, quelque 117.000 bébés sud-africains ont pu naître séronégatifs. Après avoir longtemps refusé de fournir des médicaments à ses près de 6 millions de concitoyens vivant avec le VIH, Pretoria a déployé le plus grand programme de distribution d’ARV au monde. N’oubliez pas la prévention Mais, a prévenu la secrétaire d’Etat, si nous prenons un instant pour dire +C’est du bon boulot+, ne faisons pas l’erreur de penser que notre travail est terminé (…) La maladie reste dangereuse. Mme Clinton a pris pour exemple l’Ouganda, qui fut une histoire à succès dans le combat contre le sida, mais qui est aujourd’hui le seul pays où les infections remontent. Alors n’oubliez pas la prévention!, a-t-elle lancé. Surtout, après huit années d’un véritable partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud, Mme Clinton a parrainé une nouvelle feuille de route signée entre les deux pays, aux termes de laquelle l’Afrique du Sud prend clairement la direction et le contrôle des opérations de lutte contre la pandémie.
C’est ce que nos deux gouvernements ont toujours espéré et souhaité, a-t-elle affirmé, parlant d’un partenariat (qui) change pour le mieux et promettant que les Etats-Unis ne s’en iraient pas d’Afrique du Sud. Lors d’une rencontre à Pretoria mardi avec son homologue Maite Nkoana-Mashabane, Mme Clinton avait jugé juste de dire que nous avons sauvé des centaines de milliers de vies en Afrique du Sud, plaidant de nouveau pour qu’émerge une génération sans sida. Hillary Clinton est en tournée-marathon en Afrique depuis le 31 juillet. Elle s’est rendue au Sénégal, en Ouganda, au Soudan du Sud, au Kenya, au Malawi et en Afrique du Sud et est attendue jeudi et vendredi au Nigeria, au Ghana et au Bénin.
La secrétaire d’Etat est porteuse de la feuille de route pour le développement de l’Afrique dévoilée en juin par le président américain Barack Obama. Il s’agit de stimuler la croissance et les échanges, promouvoir la paix et la sécurité régionale et consolider les institutions démocratiques, Washington voulant nouer des partenariats plutôt que des relations de patronage avec des pays africains de plus en plus attirés par l’orbite chinoise.
(©AFP / 08 août 2012 16h02)