Un atelier de formation des enquêteurs de la police nationale s’est tenu a l’hôtel Millénium de Bamako, du lundi 21 au vendredi 25 juin 2021, sur la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été placé sous la présidence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Daoud Aly MOHAMEDINE en présence du président de la CENTIF, Idrissa HAÏDARA et du coordinateur national de Think Peace, Abdoul Kassim FOMBA.
Organisé par le think peace en par tenariat avec la cellule nationale
des traitements des informations financières (centif-mali), cet atelier s’inscrit dans le cadre de renforcement des capacités des unités d’enquêtes.
Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel Daoud Aly Mohamedine s’est appuyé tout d’abord sur l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au mali pour révéler que de janvier 2015 à septembre 2018, ce sont 752 incidents terroristes qui ont été signalés sur l’ensemble du territoire national avec son cortège de pertes en vie humaine, de dégâts
matériels.
selon lui trouver des solutions fiables et pérennes contre ces fléaux, doit demeurer la préoccupation de tous les ma liens et cette formation en est un exemple.
« Quarante fonctionnaires policiers bénéficiaires ont été sélectionnés pour suivre la formation.
Cet atelier permettra à ces en quêteurs d’acquérir des connaissances dans un domaine spécialisé qui est celui de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, qui jouent un rôle capital dans le financement des groupes territoires et mafias au Mali», a commenté le ministre Daoud Aly Mohamedine.
pour le président de la cellule nationale de traitement des informations financières, Idrissa Haïdara, les études menées par la certif à ce jour ont montré le lien étroit entre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
ces études ont aussi révélé que les groupes armés terroristes et les narcotrafiquants et leurs organisations ont besoin de fonds pour la prise en charge des activités personnelles, opérationnelles et organisationnelles.
c’est pourquoi, il a proposé des pistes de solutions pour la sortie de cette situation.
« Pour empêcher ces groupes armées terroristes et narcotrafiquants d’opérer, il faut détecter et couper leurs sources de financement et saisir leurs biens, à travers des enquêtes coordonnées et professionnelles », a conseillé Idrissa HaÏdara.
Le coordinateur national de think peace, Abdoul Kassim Fomba a indiqué que la criminalité organisée prend des proportions inquiétantes, et n’épargne aucun pays.
selon lui, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ont un impact de plus en plus négatif tant sur la réputation, la solidité et l’intégrité des institutions financières, que sur l’ordre public, et la paix sociale.
« Ils détruisent les fondements de l’Etat et compromettent toutes les perspectives de développement », a précisé le coordinateur national de think peace, abdoul Kassim Fomba.
a noter que pendant 5 jours les participants à cet atelier sur la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive, vont se pencher sur des thèmes relatifs au traitement des informations financières.
Philippe Charles le Bon MESSE