Le taximan ouvre sa boîte à gants et en sort son cahier. Sous celui-ci, j’aperçois son extincteur et son triangle, nous sommes donc normalement en règle. Ouf! Le policier arrive à notre hauteur et, à ma grande stupéfaction, dit au chauffeur «anw ka cahier ko nin bo a la, anw ka a géré» (Laissons l’affaire de cahier de côté, gérons).
Je savais déjà que les «choses de la nuit» étaient devenues des «choses du jour» à Bamako, mais je n’imaginais pas qu’un porteur d’uniforme, agent de la Routière de surcroît, puisse pousser le non respect de l’éthique de son métier jusqu’à racketter un taximan devant son client!
C’est pourtant ce qui se passe en toute impunité dans la circulation bamakoise, tous les jours que Dieu fait et «héré bé chi, héré be tilè». Pauvres de nous et honte à «eux».
Ramata Diaouré
Le 22 Septembre 08/08/2011