Créée par le gouvernement malien en vue de répondre aux besoins de formation de ses cadres, la Flash ne bénéficie pas pour autant de la considération de l’Etat avec le rejet de ses diplômés lors des recrutements dans la fonction publique. Mais pourquoi l’Etat crée une université dont les diplômes n’ont pas de valeur pour lui ?
Les sortants n’ont-ils pas le niveau requis pour répondre aux besoins de la fonction publique ? Pourquoi l’Etat privilégie les sortants des autres universités à ceux de la Flash ? Autant de questions que les diplômés de la Flash se posent en cette période où le marché du travail est saturé.
Ces diplômés ne cessent d’exprimer leur indignation face à cette attitude discriminatoire de l’Etat. Mieux, lors des concours de recrutement, ils sont autorisés à déposer les dossiers à la direction nationale de la fonction publique et du travail. Mais au moment de l’affichage des candidats retenus, ils ont la désagréable surprise de voir leurs dossiers rejetés pour non conformité ou invalidité.
En outre, il y a un autre concours de recrutement qui se prépare, mais qui ne concerne pas les sortants de la Flash, malgré le nombre relativement élevé de besoins dans différents corps (plus de 1500). L’Etat a-t-il bien réfléchi avant de créer la Flash ? Va-t-il la supprimer ou continuer à former des cadres dont il n’a pas besoin ?
Il est urgent qu’on pense à cette situation qui ne fait qu’accentuer la discrimination entre les étudiants d’un même pays. Il vaut mieux, pour l’Etat, de fermer cette université au lieu de former des diplômés qui sont contraints de travailler seulement dans le secteur privé et dans les ONG.
Djibril Diarra
Moussa Diarra
L’ Indicateur Du Renouveau 04/11/2012