Les difficultés des étudiants boursiers guinéens à l’étranger : « Certains se tournent vers la prostitution… » CONAKRY

Les étudiants guinéens bénéficiant de bourses à l’étranger rencontrent de nombreux obstacles. Par exemple, au Maroc, cela fait bientôt un an que leur bourse n’a pas été versée par l’État guinéen. Selon nos informations, certains étudiants risquent même d’être expulsés de leurs logements. [Illustration : des étudiants boursiers manifestant devant une ambassade de Guinée, archive].

La semaine dernière, ils ont exprimé leur exaspération face à cette situation, dans le but d’interpeller le gouvernement. Ce problème récurrent de bourses impayées exaspère certains conseillers du CNT.

« 22 milliards GNF, ce n’est pas une somme exorbitante (pour l’État). Il est impératif de payer ces bourses. Les étudiants guinéens à l’étranger se trouvent dans des situations dramatiques de pauvreté et de précarité. Aujourd’hui, nous envoyons nos jeunes à l’étranger pour en faire soit des mendiants, soit, pire encore, des prostitués. C’est scandaleux ! C’est une honte pour l’image de notre pays », a dénoncé l’honorable Sorel Keita, président de la Commission des affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger.

Le président de l’organe législatif de la transition est allé plus loin en formulant une proposition. « Pour venir en aide aux étudiants guinéens au Maroc, je propose que tous les conseillers nationaux versent 50 dollars de leurs indemnités mensuelles pour les soutenir », a suggéré Dansa Kourouma.Cette proposition sera-t-elle adoptée ? Là est toute la question. En attendant, le gouvernement affirme être conscient du problème et promet d’agir. « Tous ceux qui ont été étudiants à l’étranger savent à quel point cette bourse est cruciale », a reconnu un ministre.

La Rédaction

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