D’abord, Oumar Mariko va rencontrer la communauté malienne vivant en Mauritanie pour battre campagne auprès de cet électorat encore indécis. Il compte également rendre une visite aux réfugiés maliens installés dans les camps de Mbéra près de Bassiknou à quelques kilomètres de la frontière malienne. Pourtant, il est formellement interdit aux candidats de battre campagne dans les camps de réfugiés mais pour cette élection un peu particulière des dérogations peuvent être acceptée sous certaines conditions.
Enfin, le troisième point de cette visite d’Oumar Mariko, c’est qu’il va accorder des entretiens à la presse mauritanienne pour livrer son point de vue sur la situation au Mali. Dans un entretien accordé un journal de la place, il a indiqué avoir adressé une demande d’audience à tous les chefs d’Etat de la sous-région y compris au Président mauritanien, pour dit-il les féliciter et les remercier pour avoir accueilli les réfugiés maliens. Sans pour autant préciser lequel a accepté de le recevoir. L’homme qui serait connu pour ses liens avec les putschistes du 22 mars, a par la suite dénoncé la manière dont la rébellion malienne a été gérée.
S’exprimant dans d’autres tribunes, il a fustigé l’intervention française en disant que le Mali n’appartenait plus aux Maliens. Pour lui, les responsables de cette situation ne sont autres que les régimes qui se sont succédés après la chute de Moussa Traoré et les responsables de la transition actuelle. Signalons enfin qu’Oumar Mariko bien qu’étant retenu dans la liste provisoire des candidats pour la présidentielle à venir, pourrait s’exposer à des poursuites judiciaires en raison de son implication présumée dans une affaire de meurtre sur deux étudiants.
Massiré DIOP
SOURCE: L’Indépendant du 4 juil 2013.