Le ministère britannique de l’Intérieur a lancé mercredi une enquête sur la discrimination des demandeurs d’asile.
Selon le journal britannique The Independent, dans le nord du Royaume-Uni, des migrants ont été placés à dessein dans des maisons aux portes rouges. La population locale mécontente de leur apparition a maculé ces portes d’excréments canins, d’œufs et de pierres. Parfois les portes rouges ont été marquées de symboles racistes.
« Je suis profondément préoccupé par ce problème et j’ai demandé à des responsables du ministère de l’Intérieur d’enquêter sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans le nord-est », a déclaré le secrétaire d’État à l’Immigration, James Brokenshire.
Les autorités ont décidé de repeindre les portes avant la fin de l’enquête.
Les maisons dans lesquelles sont placés les réfugiés appartiennent à l’homme d’affaire britannique Stuart Monk. Selon l’édition britannique La Gazette, il est un des hommes les plus riches du nord-est de l’Angleterre, sa fortune étant estimée à 175 millions de livre sterling (227.5 millions d’euros). Ses sous-entrepreneurs sont les entreprises Jomast et G4S qui sont quant à elles chargées de loger les demandeurs d’asile dans la région. Les entreprises sont accusées d’avoir volontairement placé les migrants dans des maisons aux portes rouges.
La crise migratoire actuelle qui touche de nombreux pays d’Europe est considérée comme la plus grave depuis l’époque de la Seconde guerre mondiale. Selon les données récentes de l’agence des frontières Frontex, plus de 710.000 migrants sont arrivés sur le territoire de l’Union européenne lors des neuf premiers mois de 2015.
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