Les conclusions et recommandations de la revue ont vocation à améliorer la préparation de la Loi des finances
«La revue du CSCRP constitue, chaque année, un moment privilégié pour discuter des avancées et difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP).
Elle est une obligation statutaire du Calendrier harmonisé des revues (CHR) conjointement arrêté entre le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers (PTF).
Sa tenue à bonne date est une condition essentielle dans l’appréciation de la qualité du dialogue entre les parties prenantes au processus du CSCRP ».
C’est par ces mots d’élucidation que le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, a ouvert les travaux de la session technique de la revue 2015 de mise en œuvre du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017). C’était hier dans la salle de presse du CICB. Le numéro 2 de l’Hôtel des finances avait à ses cotés l’économiste principal de la BAD, Abdoulaye Konaté, représentant le coordinateur du groupe thématique économie et finance des PTF, des représentants du secteur privé, des collectivités territoriales et de la société civile.
Cette session technique validera le rapport 2015 de mise en œuvre du CSCRP 2012-2017 et sa matrice d’indicateurs élaborée suite travaux des groupes thématiques réalisés aux mois de mai et juin 2016. La présente revue, elle, est basée essentiellement sur une analyse rétrospective de l’année 2015, des questions relatives à la mise en œuvre des politiques, stratégies et actions prioritaires prévues dans le CSCRP 2012-2017, à l’utilisation des ressources financières et humaines disponibles, à l’atteinte des objectifs, aux problèmes et contraintes, a insisté Mme Sidibé Zamilatou Cissé dans son allocution liminaire. Ces préoccupations sont consignées dans le rapport provisoire de la revue du CSCRP qui constitue le support principal de revue.
REVUE INPour atteindre ce but, les participants forment trois groupes thématiques correspondant aux orientations stratégiques décrites dans le CSRP 2012-2017. A savoir, les axes Croissance accélérée et durable, Accès aux services sociaux de qualité et Développement institutionnel et gouvernance. Ces ligues collecteront, traiteront et analyseront les données utiles à la rédaction des rapports conformément au canevas proposé. Ils réfléchiront aussi sur la matrice des résultats du CSCRP, en apportant des propositions opérationnelles pour l’améliorer dans la perspective de la mise œuvre du CREDD 2016-2018 et des Objectifs pour le développement durable. Issus de la relecture du CSCRP, le CREDD constitue désormais le document unique de référence servant de stratégie nationale de développement du pays. Il a été adopté par le conseil des ministres en session ordinaire du 27 avril 2016.
Ce nouveau document, a souligné le secrétaire général Zamilatou Cissé comme pour rassurer l’auditoire, intègre les priorités des programmes antérieurs : il a entre autres cité le Plan pour la relance durable (PRED 2013-2014), le Programme d’action gouvernemental (PAG 2013-2018), le programme pour le développement accéléré des régions du Nord (PDARN), les nouveaux défis découlant de l’Accord pour la paix et réconciliation au Mali, aux points de vue développement institutionnel, économique, social et culturel des Régions du Nord etc.
Quant au représentant des bailleurs de fonds, Abdoulaye Konaté, il a dans une intervention laconique à l’allure d’un mot de bienvenue, invité les participants à cet atelier important, à analyser et examiner en profondeur le rapport qui leur est soumis. Dans le but, a-t-il ajouté, de formuler des recommandations pertinentes pour tourner définitivement la page sombre de la crise.
Entamée en décembre 2011, l’exécution juste du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017) devait, faut-il le rappeler, propulser le Mali sur la voie de l’émergence. Ce déjà principal référentiel des partenaires techniques et financiers (PTF) dans leur appui à notre pays projetait, à terme, de stimuler une croissance forte, soutenue et de réduire significativement la pauvreté. Mais cette perspective, selon les techniciens, a été fortement perturbée par la crise politique et sécuritaire de 2012 qui a impacté les trois premières années de sa mise en œuvre.
Les travaux de cette session technique de deux jours sont couronnés par la session politique qui se tient aujourd’hui à 15 heures. Cette session politique est un cadre de dialogue autour du CSCRP 2012-2017 et des recommandations qui seront inspirées par sa mise en oeuvre .
C. M. TRAORE
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