C’est l’information qui circule dans les milieux bien informés de la République. Après recoupements, il nous est revenu que c’est bien le Conseil des ministres du 18 mai dernier qui a abrogé les deux décrets relatifs à la nomination des DG de l’AGEROUTE et de l’ANICT. Que reproche-t-on à ces deux personnalités? De sources proches du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, le ministre Mamadou Hachim Koumaré, voulait, dès sa nomination, relever le très flegmatique patron de l’AGEROUTE, un homme réputé calme et rigoureux dans le travail.
Ses nombreuses tentatives d’éviction de celui-ci avaient été vaines. Finalement, il a réussi à le faire partir, afin de positionner l’un de ses poulains. Il semble que c’est bien son Chef de cabinet, Idrissa Yaya Seck, un retraité et surtout un ancien patron de l’AGEROUTE, qui a toujours eu les yeux rivés sur ce poste «juteux». Il avait déjà pressé le citron de l’AGEROUTE sans vouloir le jeter. Aujourd’hui, il entend reprendre la main. Quelle République!
Quant au DG de l’ANICT, son frère et non moins ministre de tutelle, Mohamed Ag Erlaf, lui reproche une mauvaise gestion, tant au niveau du budget de fonctionnement qu’au niveau du budget d’investissement. De plus, il semble que sa gestion n’ait pas été approuvée par l’auditeur que lui-même avait désigné pour le contrôle interne. A suivre.
La DGA de l’ACI, Oumou Traoré, limogée
Il y a trois semaines, le Conseil d’administration de l’ACI 2000 s’est réuni en session extraordinaire pour faire l’état des lieux. Résultat: quelques terrains non vendus dans cette zone huppée de Bamako ont retenu l’attention des administrateurs. En faisant un récapitulatif, ils se sont rendus compte que «des poches non attribuées» avaient été frauduleusement cédées à de tierces personnes à l’insu du PDG, Kalifa Sissoko. Après enquête, la désormais Mme Maïga Oumou Traoré, Directrice générale adjointe, a été indexée comme responsable de ces ventes en catimini. Elle a été limogée sans ménagement. Affaire à suivre.
Me Konaté admis au Barreau de Paris
Le très brillant, et non moins célèbre, avocat Me Mamadou Ismaël Konaté, fin débatteur, grand défenseur de la liberté de la presse, voire de la liberté d’expression, vient d’honorer de nouveau notre pays, après le succès du Dr Cheick Oumar Bagayoko, lauréat du prix RFI Challenge APP Afrique avec son application médicale.
Malheureux candidat au Bâtonnat malien, plein d’initiative, d’énergie et d’ambition, Me Mamadou Ismaël Konaté commence déjà à nous manquer, parce qu’il aura désormais un pied à Paris et que, dans le pire des cas, il va s’exiler longtemps dans l’Hexagone, nous laissant nostalgiques de ses envolées lyriques, de son éloquence et surtout de la pertinence de ses critiques et propositions.
Rassemblées par Chahana Takiou