«Ballody Le consepteur»
La faute d’orthographe n’est pas de nous. C’est ce qu’on peut lire sur la plaque de la voiture de Ballody, grand animateur, directeur de l’agence de communication Prestige Consulting. Il est aussi animateur et initiateur de l’émission Maxi Tour School, une émission dédiée à la formation des lycéens du Mali. Bon, ça peut arriver à tout le monde d’écrire concepteur ou consepteur. Mais le hic, c’est le fait que l’animateur a fait des gaffes au festival sur le Niger lors de l’animation des concerts géants. Avec des fautes impardonnables, devant les invités de marque, surtout lors de la cérémonie d’ouverture. Dès que Ballody ouvrait la bouche, rien de correct n’y sortait. Tout comme l’animatrice qui était avec lui pour assurer le duo. Après 10 ans d’existence, le changement d’animateur a été un échec pour l’organisateur principal, Mamou Daffé. Lequel a confondu une émission télé bien présentée, avec des fautes corrigées, et le talent limité d’un animateur. Ballody doit se remettre en cause. On ne peut pas connaître ce qu’on ne connaît pas.
Élimination
Chaque année, le secrétariat exécutif de lutte contre le VIH Sida est au rendez-vous du festival sur le Niger. Depuis 11 ans, Malick Sène et son staff sensibilisent les festivaliers. La 11ème édition du festival sur le Niger n’a pas été oubliée. Après avoir fait l’historique du Sida dans le monde et au Mali, il dira qu’à partir de cette année 2015, le Mali va s’engager dans l’élimination du Sida qui est différent de son éradication. Car plusieurs malades sont encore sous traitement. Mais il s’agit d’abord de connaître le statut de chaque Malien. Pour lui, les 15 ans à venir seront mis à profit pour faire cette lutte. Parlant du financement, il fera savoir qu’après l’incident avec le Fonds mondial, ce qui est important, c’est que le Mali devient gestionnaire de son argent au lieu de rester sous tutelle des ONG internationales, qui ne peuvent pas faire le travail à la place des Maliens. Surtout que le Fonds mondial ne reproche rien au Mali, à qui il a même présenté des excuses.
N’Tola Sarama
C’est un nouveau concept, une histoire de passion et de partage, une idée originale de Moctar Sow. Il est ancien footballeur et président de l’association N’Tola Sarama, un concept présenté aux journalistes lors de la 11ème édition du festival sur le Niger. Pour lui, c’est un prétexte pour le développement de l’esprit citoyen, d’un corps sain dans un environnement sain. Il s’agit surtout de faire jouer des enfants, jeunes, adultes et vieux sur le petit terrain de football, tennis-ballon, comme cela se fait au Brésil. Sauf qu’ici, Moctar Sow l’associe à la lutte contre le sida, avec un usage des logos et autres supports de la lutte contre le sida, afin de sensibiliser les joueurs dans la lutte contre le sida, surtout permettre aux pratiquants d’avoir un corps sain. Ce jeu contre le Sida est avant tout un sport très prisé dans le monde, en particulier, dans les pays de l’Est et au Brésil. Les joueurs y perfectionnent leurs techniques individuelles par ce jeu créatif et spectaculaire.
Les mécontents
La grande fête de l’art et de la culture à Ségou ne fait pas que des heureux, il y a aussi des frustrés et des mécontents. Dans ce lot, on retrouve les artistes du groupe Ali Farka Band, eux qui pensaient pouvoir jouer sur la grande scène Damonzon. Mais, non, les organisateurs ont préféré qu’ils jouent sur la scène hip-hop aux côtés des jeunes artistes en herbe. Ces musiciens qui font le tour du monde avec Ali Farka Touré et joué partout dans les plus grandes salles et stades du monde, n’en revenaient pas. Il s’agit de : Oumar Diallo dit Baroublen, chef d’orchestre, Hama Sangaré, Mahamoudou Kelly, Ali Mangassa, Souley Kané, Oumar Touré. À les entendre, on dirait qu’Ali Farka est scène. Mais ils étaient très mécontents. Le lancement de leur groupe aura lieu à l’Institut français. Après, ils iront à Mopti pour le festival au désert avant une tournée de Jazz au Burkina Faso et à Conakry. Ils sont en contact avec la maison de production d’Ali Farka pour négocier des dates en Europe et aux USA. L’arrangeur même d’Ali Farka, Nick Gol, était au festival de Ségou.
Le festival «compris»
Très hostiles aux premières éditions du festival sur le Niger, les Ségoviens ont compris que la grande rencontre culturelle est une aubaine pour tout Ségou. Pendant le festival, chacun essaye de faire quelque chose : les taximen, les charretiers, les motos-taxis, les vendeurs de beignets, d’arachides, les gargotes, tout le monde se prépare. Sauf que pendant cette 11ème édition, tout était devenu cher à Ségou. Et même quand on requérait les services d’un jeune garçon pour une course, celui-ci s’attendait à quelque chose. Rien n’était donc gratuit à Ségou pendant le festival ! Par ailleurs, cette année, le festival s’est «nationalisé» car la plupart des participants étaient des nationaux. Le plus gros contingent d’Européens est venu des Pays-Bas, lequel pays finance le festival depuis son début. Aussi, plusieurs participants ont déploré la programmation musicale et les animateurs des soirées qui n’ont pas été du tout à la hauteur.
Une première au festival
En 10 ans d’existence, personne n’a entendu qu’il y a eu agression à Ségou. Cette année, un premier cas a été enregistré, il s’agit d’une étrangère qui a été agressée par un groupe de jeunes devant le Mobasso, une boîte de nuit de Ségou, située en pleine ville. La bonne dame a perdu son sac à main, avec de l’argent, ses documents et autres objets. Elle était à sa première participation au festival sur le Niger. L’incident s’est passé entre 1 et 2 heures du matin après les concerts géants de la nuit du vendredi au samedi. Très tôt le matin, la bonne dame a été à la police pour faire sa déposition, dans l’espoir de retrouver ses documents. Les membres de la sécurité du festival en ont été informés ainsi que la presse. La dame qui ne cessait de pleurer, présentait des blessures aux pieds.
37 millions Fcfa pour le FSN
Le Festival sur le Niger s’est déroulé du 4 au 8 février 2015 à Ségou, la Cité des Balanzans. Cette 11ème édition a été soutenue par l’Union européenne à hauteur de près de 37. 370. 000 millions de Fcfa (60. 000 euros) à travers le Projet «Appui au Développement de l’Economie Régionale» du Festival sur le Niger. L’objectif du projet est de promouvoir l’économie régionale à travers la foire artisanale et agricole et de contribuer à la préservation du patrimoine culturel régional. L’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Richard Zink, a déclaré que «l’Union européenne est convaincue que le développement économique du pays est une condition importante pour atteindre un Mali en paix et prospère. C’est pour cette raison qu’elle continuera à soutenir le développement du Mali, au profit de l’ensemble des Maliens, par son engagement notamment dans les domaines de la décentralisation, des routes, du développement rural, de la sécurité, de la justice et bientôt de l’éducation». L’ambassadeur Richard Zink a participé à la cérémonie d’ouverture de la manifestation. Tout comme Moussa Mara, ancien Premier ministre.
Source: Le Reporter 2015-02-10 18:06:19