L’accident d’IBK
Un automobiliste a forcé le passage devant le cortège du président au niveau du marché de Djicoroni. La Mercedes s’est engagée juste après les motards, obligeant les deux derniers véhicules de sécurité à un arrêt brusque. Ce qui provoqua une collision desdits véhicules mais sans gravité majeure. Il y a eu ni blessé ni tué contrairement à ce que dit la rumeur. Et les premiers véhicules du cortège n’ont été informés de cet accident que tard dans la nuit ou le lendemain. Au-delà de cet accident, il ne s’est rien passé au cours de la nuit à la résidence du président dont la sécurité est pleinement assurée par les forces armées et de sécurité du Mali. IBK est tout même déçu parce qu’il ne veut rencontrer personne sur sa route, quand il va ou revient de Koulouba. Un proche de lui nous a fait savoir qu’il veut payer un hélico pour faire la navette entre Sébénicoro et Koulouba.
Dieu bénisse le Mali !
Dans un pays où le mensonge se substitue à la vérité, ou les médiocres et voleurs de l’Etat sont des exemples pour les jeunes. Dans le pays où les gens disent que le pays leur appartient, eux, ils n’appartiennent pas au pays. Ceux qui se battent dignement avec patriotisme sont méprisés. Imaginez qu’en une demi-journée de vérification, plusieurs fonctionnaires se servant des voitures de l’Etat ont été interpellés ce week-end. Plus d’une centaine de véhicules de l’Etat ont été arrêtés et conduits dans la cour du GMS. Les voitures du ministère de l’Education sont les plus nombreuses ; l’ORTM et le ministère de la Santé sont dans le lot. Cette opération de contrôle a été menée par la police et la gendarmerie. En plus des voitures de l’Etat en circulation, il a été constaté qu’il y a des citoyens qui utilisent les plaques de l’Etat pour leurs propres voitures. Une cinquantaine de ces voitures sont aussi arrêtées. Pour une fois, policiers et gendarmes n’ont pas accepté des dessous-de-table pendant cette opération.
Au complet
Et oui, les feux tricolores marchent à nouveau sur l’Avenue de l’UA. Il s’agit des feux des ronds-points de Niamakoro Cité Unicef et IJA qui ne marchaient pas. Depuis quelques semaines, ils marchent pour le bonheur des usagers de l’Avenue de l’UA. Cette Avenue est l’une des principales de Bamako ; elle va de la descente du Pont des Martyrs, côté Badalabougou, jusqu’à la Tour de l’Afrique à Faladié. Cette Avenue a de part et d’autre des pistes cyclables, mais qui ne sont pas actuellement en bon état. Avec la pluie, de petites mares se sont créées partout poussant les motocyclistes et autres engins à deux roues à emprunter la voie principale réservée uniquement aux voitures. Ça veut dire que si rien n’est fait, les risques d’accidents graves sont réels.
Reine de cœur
Elisabeth II était à son 5ème voyage en France, la semaine passée. Elle fut l’une des stars du 70e anniversaire du Débarquement. Elizabeth II est arrivée jeudi à Paris, pour sa cinquième visite d’Etat en France (la dernière remonte à 2004). Après un voyage en Eurostar, la Reine d’Angleterre et son époux, le duc d’Edimbourg, se sont rendus à l’Arc de Triomphe pour assister à une cérémonie d’accueil, avant de prendre la direction du palais de l’Elysée pour s’entretenir avec François Hollande. Le soir, le couple royal est invité à une garden-party organisée en son honneur à l’ambassade de Grande-Bretagne où un somptueux dîner les attend. Samedi, avant de s’envoler pour le Royaume-Uni, Elizabeth II et le duc d’Edimbourg ont rendu visite à Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, à 10 heures. Ils ont remonté le parvis de l’Hôtel de Ville sur un tapis rouge encadrés par la Garde républicaine. Puis, Elizabeth II et le duc d’Edimbourg se sont rendus au marché aux fleurs et aux oiseaux, sur l’île de la Cité qui sera rebaptisé : «marché aux fleurs Reine-Elizabeth-II».
La cause du drame
Selon une source proche du chef de l’Etat, son entourage lui aurait fait comprendre que tout son problème proviendrait de Moussa Mara. Le Mali n’est plus à Kidal, aucun symbole de l’Etat, alors que la transition à travers l’accord de Ouaga avait acquis cette présence. Les militaires maliens, les gardes et les policiers y étaient ; les travaux de reconstruction de bâtiments administratifs avaient commencé. Mais aujourd’hui, plus rien ! Le hic, c’est que les jeunes du MNLA défilent dans la ville avec les photos des véhicules des GTIA Elou et Balazan, en plus des camions que l’armée a abandonnés à Kidal. Tous ces engins de guerre sont présentés comme des butins de guerre. Sans compter les militaires et policiers qui sont pris en otage. D’après notre source, IBK ne voulait plus entendre le reste de ce message. Comme pour lui dire que tous les acquis de la transition dans la ville de Kidal sont partis en fumée, en une semaine, à cause de l’entêtement du Premier ministre Moussa Mara. Et le hic, c’est qu’après plus de cent morts, ce monsieur semble ne rien avoir sur sa conscience.
Union nationale
IBK, lors de sa rencontre avec la classe politique la semaine passée, n’a pas donné de temps aux responsables de la majorité de lui poser des questions. Dès qu’il a fini avec son exposé, il a levé la séance et salué les présidents des partis. Mais tel n’a pas été le cas avec l’opposition. Bien qu’IBK n’ait voulu ouvrir les débats, Soumaïla Cissé a parlé au nom de la délégation, en lui demandant de faire une feuille de route afin que l’opposition puisse lui apporter ses contributions. En réalité, le président IBK veut que les uns et les autres travaillent dans le cadre de l’union nationale pour sortir le pays de la crise. IBK reconnaît que lui seul ne peut pas faire face au FMI, à la communauté internationale et aux groupes armés. Il ne veut plus de tension au sud en plus de ce qui se passe au nord. Il n’est pas exclu qu’un gouvernement d’union nationale voit le jour. Dans ce cas, ce sont les jours de Moussa Mara qui sont comptés.
Les jeunes s’amusent
Le forum national des jeunes de Ségou, sur l’emploi agricole, est une bonne chose. Personne n’est contre l’idée. En cette période où avoir un boulot est un boulot, les jeunes ne ratent aucune occasion pour avoir de l’emploi. Sauf que ce que nous avons vu à Ségou est loin de la réalité. Quand les organisateurs vont visiter le champ de GDCM et le considèrent comme un exemple de réussite, on se demande de quel exemple il s’agit. Les jeunes visiteurs, qui avec son Ipad, son téléphone portable ou appareil photo, étaient tous en train de faire des images, dans l’usine de Modibo Keïta. Alors qu’il y a plein de jeunes à Niono, Macina, Molobo, qui ont réussi à faire plus de 80 sacs de riz à l’hectare. Mais au lieu de montrer ces jeunes dans l’office, c’est l’usine de Modibo Keïta GDCM qui est visitée. Les jeunes s’amusent. Ils vont passer tout leur temps dans des activités de ce genre, qui ne profitent qu’à leurs seuls organisateurs. Les jeunes du Mali doivent ouvrir leurs yeux pour voir la réalité en face et sortir des activités de ce genre.
Source: Le Reporter 2014-06-11 00:06:19