Les Brèves de L’Indicateur Du Renouveau

TABANKORT: Des terroristes tués cette semaine

Après la mort de trois soldats français, cinq maliens dont deux officiers supérieurs et trois autres tchadiens victimes d’attaques terroristes, les forces françaises mènent de nouvelles opérations dans le Nord du Mali. D’importants moyens sont mobilisés. Des témoins ont évoqué par exemple un raid non loin de la localité de Tabankort. Des terroristes auraient été « neutralisés », selon l’expression d’une source militaire étrangère. « Il y a des résultats ».

Des résultats également dans la région de Kidal, dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. Des véhicules appartenant à de présumés jihadistes ont été également visés dans cette zone. Toujours sur ce terrain, des caches d’armes ont été découverte.

Des résultats également dans la région de Kidal, dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. Des véhicules appartenant à de présumés jihadistes ont été également visés dans cette zone. Toujours sur ce terrain, des caches d’armes ont été découvertes.

KIDAL: Des taupes dans la ville

Mercredi 18 mai dernier, en fin d’après-midi, un convoi logistique de la Minusma était attaqué au nord d’Aguelhok, dans la région de Kidal. Cinq casques bleus tchadiens sont morts, portant désormais le nombre de soldats tchadiens, engagés dans la mission de protection et de pacification de la Minusma, à 30 victimes, et six ont été blessés gravement. L’attaque a été revendiquée par Ançar Eddine dès le lendemain, qui a juré que les attaques continueront, « jusqu’au départ des ennemis de l’islam et de leurs complices ». A Kidal, la population n’a pas été surprise, « les gens s’attendaient à ça, c’est Ançar Eddine qui contrôle la zone là-bas. Ils ont des complicités dans les villes, on leur dit qu’il y a tel convoi qui est sorti et ils ont le temps de planifier leurs attaques », résume fataliste un habitant.

CONTINGENT TCHADIEN: Des dizaines soldats tués au Mali depuis 2012

Le mercredi 18 mai dernier, un convoi logistique de la Minusma était attaqué au nord d’Aguelhok, dans la région de Kidal. Cinq casques bleus tchadiens sont morts, portant désormais le nombre de soldats tchadiens, engagés dans la mission de protection et de pacification de la Minusma, à 30 victimes, et six ont été blessés gravement. Les corps des cinq casques bleus tués ont été transférés mardi à N’Djamena, après une cérémonie d’hommage à Bamako, a appris l’AFP auprès de l’ONU dans la capitale malienne.

ABATTAGE D’ANES: Cinq suspects arrêtés

Bien qu’interdit par les textes en vigueur, l’abattage et la vente de la viande d’âne ont pris des proportions inquiétantes dans le pays. Elus, associations de défense des consommateurs tirent la sonnette d’alarme. L’abattage de cette petite population à la reproduction lente est interdit par la loi malienne. C’est pourquoi les députés à l’Assemblée nationale sensibilisent alors que des associations de consommateurs maliens décident de faire le gendarme pour démasquer ceux qui sont localement à la tête de ce trafic avec des complices étrangers. Déjà cinq suspects ont été interpellés par les forces de sécurité.

DESTRUCTION DE MAUSOLEES A TOMBOUCTOU: Le jihadiste Ahmad Al Faqi Al Mahdi veut demander pardon

Premier accusé à vouloir plaider coupable depuis la création de la Cour pénale internationale (CPI), le jihadiste de nationalité malienne Ahmad Al Faqi Al Mahdi va demander pardon à ses compatriotes pour avoir participé à la destruction de mausolées appartenant au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou, a affirmé mardi son avocat.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un Touareg malien, « veut être honnête avec lui-même et veut admettre les actes qu’il a commis », a affirmé son avocat, Mohamed Aouini, lors d’une audience devant les juges de la CPI, basée à La Haye.
« Il veut au même moment demander pardon aux habitants de Tombouctou et au peuple malien », a ajouté M. Aouini, soulignant que son client se considère comme « un musulman qui croit en la justice » : « Il regrette tous les actes qu’il a commis ».

Dirigeant du groupe jihadiste Ançar Eddine à Tombouctou (Nord-ouest du Mali) au moment des faits en 2012, M. Al Faqi Al Mahdi sera le premier accusé de l’histoire de la CPI à plaider coupable pour crimes de guerre et les procédures à son encontre seront les premières pour destruction de biens culturels.
La destruction ou le saccage, à coups de pioche, de houe et de burin, à l’été 2012, de quatorze mausolées de saints musulmans de Tombouctou par les jihadistes qui contrôlaient alors le Nord du Mali au nom de la lutte contre « l’idolâtrie » avait provoqué l’indignation à travers le monde.
Les faits qui lui sont reprochés portent sur la destruction partielle ou totale de neuf mausolées et de la porte d’une des plus importantes mosquées Tombouctou, Sidi Yahia, entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

POUR LA SANTE EN AFRIQUE

Un Malien lauréat d’un concours d’applications de RFI

Cheick Oumar Bagayoko, un Malien, a remporté mardi à Dakar le prix « RFI Challenge App Afrique », première compétition dédiée aux technologies dans le domaine de la santé sur ce continent, qui a enregistré plus de 650 candidatures, selon la radio publique française.

« Le Prix ‘RFI Challenge App Afrique’ a pour vocation de soutenir le développement de services numériques innovants qui facilitent l’accès à l’information et aux services de santé en Afrique », a expliqué Radio France Internationale (RFI) dans un communiqué à l’AFP.

Le lauréat d’une bourse de 15 000 euros, Cheick Oumar Bagayoko, est « un jeune docteur et informaticien malien » sélectionné pour son application baptisée « Bogou ».

C’est un « outil de télé-expertise disponible via un ordinateur connecté à Internet », explique RFI. « ‘Bogou’ permet aux médecins exerçant dans des zones reculées de demander à distance un avis à des spécialistes. Le cas décrivant le problème de santé est posté sur la plate-forme qui est organisée sous forme de cercles sécurisés ».
Les organisateurs disent avoir « enregistré plus de 650 candidatures reçues de 21 pays d’Afrique francophone ».

Source: L’Indicateur Du Renouveau 26/05/2016