« Selon nos estimations, la reprise se poursuivra au cours des deux prochaines années et les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 24 milliards de dollars d’ici 2012 », a déclaré Dilip Ratha, chef de l’unité Migrations et Envois de Fonds à la Banque mondiale.
« Ces fonds sont une bouée de sauvetage pour des familles et des communautés entières à travers l’Afrique, surtout au lendemain de la crise financière. De par leur ampleur et du fait qu’ils sont en devises étrangères et vont directement aux ménages, ces transferts ont un impact significatif sur la réduction de la pauvreté, le financement du logement, de l’éducation, et d’autres besoins essentiels, et même sur les investissements et la création d’entreprises », précise le document.
Pour les auteurs du document, il est essentiel de faciliter les envois de fonds et de les rendre moins coûteux. Or à l’heure actuelle, les frais d’envoi vers le continent africain s’élèvent en moyenne à 10% du montant, ce qui constitue le taux le plus élevé d’une région à l’autre du globe. Envoyer de l’argent coûte encore plus cher d’un pays à l’autre au sein du continent.
En termes de montants, le Nigeria est de loin la première destination des fonds envoyés par les migrants, recevant à lui seul 10 milliards de dollars en 2010. Viennent ensuite le Soudan ( 3,2 milliards de dollars), le Kenya (1,8 milliard), le Sénégal (1, 2 milliard), l’Afrique du Sud (1 milliard), l’Ouganda (800 millions), le Lesotho (500 millions), l’Ethiopie (387 millions), le Mali (385 millions) et le Togo (385 millions).
L’ Indicateur Renouveau 11/11/2010