Le président du Togo, Faure Gnassingbe, a accepté d’être le médiateur dans la crise qui oppose le Mali à la Cédéao qui lui a imposé des sanctions.
A l’issue de l’entretien qu’il a eu avec Faure Gnassingbé, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a réaffirmé la volonté des autorités maliennes de tout mettre en œuvre pour organiser des élections.
« Nous avons réitéré notre volonté d’œuvrer pour aller vers une sortie de crise, aller vers des élections crédibles au Mali. Le Mali a fait beaucoup de concessions. Le gouvernement du Mali estime qu’il faille considérer une période de 24 mois pour revenir à un ordre constitutionnel ». « Echanges importants avec le Mali »
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, et son homologue togolais, Robert Dussey, ont annoncé que Faure Gnassingbé avait accepté d’être le médiateur entre le Mali et la Cédéao, l’organisation régionale de l’Afrique de l’Ouest.
Abdoulaye Diop a par ailleurs salué le rôle du Togo et les prises de position publiques de son président sur la situation au Mali et pour un dialogue entre Bamako et les institutions sous-régionales, notamment la Cédéao.
« Nos échanges avec le Togo sont importants et enrichissants. Le Togo a une approche mesurée, équilibrée et constructive par rapport à la gestion des processus de transition. Nous avons sollicité le Togo pour user de bons offices pour aider à faciliter le dialogue avec la communauté internationale pour sortir de cette situation », dit Abdoulaye Diop.
Le Togo comme médiateur
Quant au ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, il affirme que, » le président de la République a redit son soutien au peuple malien et a souhaité que le Mali ensemble avec la communauté internationale puisse trouver un moyen de rapidement sortir des difficultés auxquelles les populations maliennes sont victimes ».
Pour Robert Dussey, le Togo se tient prêt à accompagner le Mali aux plans politique et sécuritaire en vue de la restauration de l’ordre constitutionnel, de la paix, de la stabilité et de l’intégrité de son territoire.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé en janvier, de lourdes sanctions contre le Mali, après le refus manifeste des miliataires putschistes de rendre rapidement le pouvoir aux civils.
Noël Tadégnon
Source: dw.com