Le Syndicat national des fonctionnaires de la protection civile (SNFPC) a organisé le mardi dernier une conférence de presse pour révéler au grand jour la difficile cohabitation entre les soldats du feu et la gendarmerie. Le secrétaire général par intérim du SNFPC a dénoncé la mise sous tutelle de la protection civile qui fait de son service la chasse gardée de la gendarmerie conduisant du coup à la promotion des gendarmes au détriment des administrateurs de la protection civile.
Le 2 février, face à la presse, le secrétaire général par intérim du SNFPC, le commandant Sinaly Berthé, a non seulement fustigé le traitement discriminatoire entretenu par la hiérarchie mais également les difficiles conditions de vie et de travail des fonctionnaires de la protection civile.
Le commandant Berthé avouera que la décision de nomination du directeur régional de la protection civile de Kidal ne trouve sa motivation que dans le fait partisan, car, dira-t-il l’intéressé a été favorisé parce qu’il appartient au corps de la gendarmerie.
« Cet acte et d’autres viennent corroborer les thèses qui font état de la mise sous tutelle de la protection civile par un autre service, notamment le corps de la gendarmerie, qui fait la promotion des gendarmes au détriment des cadres de la protection civile », a relevé le conférencier.
Sur les décisions de nomination et de promotion, le secrétaire général du SNFPC a prévenu : « Plus jamais, le syndicat ne va accepter l’arrivée des cadres d’autres corps pour occuper un poste alors que la protection civile regorge de cadres compétents de toutes les spécialités et qui sont d’ailleurs sous-employés. Nous demandons l’implication personnelle du directeur général pour arrêter cette gestion népotique du personnel de la protection civile qui s’est développée, au bon vouloir d’une minorité », a-t-il averti.
Il a invité l’administration au respect des textes régissant la protection civile et à la diligence des textes qui concourent à une bonne gestion de carrières des fonctionnaires de la protection civile ainsi que l’arrêt immédiat des nominations injustes pouvant accroitre la déception et le découragement des cadres.
Le commandant Berthé conclura que si l’année 2015 a été celle de l’observation pour le SNFPC, 2016 sera, pour lui et ses militants, une année de détermination pour faire face aux différents challenges qui se posent à eux.
Oumar B. Sidibé