Il s’agissait, pour les leaders de la centrale syndicale, de faire le compte rendu de leurs négociations avec le gouvernement aux militants venus très nombreux. D’entrée de jeu, le 1er secrétaire général adjoint, Maouloud Ben Kattra, s’est attaqué au ministre du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra, qu’il a accusé de « menteur ». Il a démenti tous les propos du ministre qu’il a qualifiés de calomnies, estimant que les 12 points dont se prévaut le ministre ne sont pas la vie des travailleurs. Il a indiqué que tant que les 5 points restants avec incidence financière des 17 points inscrits dans le cahier de charge ne sont pas satisfaits la grève sera maintenue. Elle démarre ce matin et le jour suivant.
Le SG Yacouba Katilé a accusé le gouvernement de mauvaise foi, qui ne veut faire aucun sacrifice pour améliorer les conditions drastiques des travailleurs au Mali. Les leaders de l’UNTM soulignent que malgré la crise, aucun membre du gouvernement, ni un président d’institution encore moins le président de la République n’a renoncé à ses avantages. Prenant l’exemple sur le président égyptien qui a renoncé à la moitié de son salaire pour aider le pays à se relever, ils ont démontré l’incompétence du gouvernement qui tergiverse sur les décisions à prendre. « Un ministre accepte un point, au même moment un autre le rejette ».
La version de l’Etat Lors d’un point de presse tenu au ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les institutions, les autorités ont donné les détails des désaccords. Selon le ministre Bocar Moussa Diarra, les divergences ont porté sur le taux d’augmentation du Smig et de l’allocation familiale. Le gouvernement veut porter le Smig à 31 000 F CFA alors que l’UNTM exige au moins 40 000 F CFA après avoir demandé 60 000 F CFA. Pour l’allocation familiale, l’Etat propose 2000 F CFA contre 4000 F CFA pour l’UNTM pour les conventionnaires. Quant aux fonctionnaires, leur cas n’a pas été discuté comme la question de la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui serait à l’étude. L’UNTM se dresse désormais comme un contre-pouvoir.
Le baptême du feu de l’équipe Katilé sera célébré ce matin à travers ce premier mouvement populaire.
Ousmane Daou
Sourc: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-08-22 03:06:07