Lors des communales de 2016, le sang a coulé. Il y a au moins 5 morts dans le cadre de l’organisation des communales. La tête de liste Adéma de Nara, traumatisée par des bandits armés, est décédée sous le coup de la peur. À Douentza, un candidat PSP a perdu la vie, tout comme l’ami du député URD de la même localité. En pleine réunion de préparation des communales, le 17 novembre, des bandits à moto ont ouvert le feu causant la mort d’un jeune à Koro. Le jeune participait à une réunion chez le maire. À la veille du scrutin, le samedi 19 novembre, dans la commune de Djounguani (Mopti/ Koro), la tête de liste du PRVM a été enlevée vers 06h. Saibou Barry, puisque c’est de lui dont il est question, sa voiture a été brûlée par des hommes armés qui l’ont conduit à une destination inconnue. M. Barry, natif de M’Bana, Peulh, est tête de liste de PRVM Fasoko dans la commune de Djounguani. Le PRVM condamne fermement cet acte crapuleux et exige des mesures énergiques pour retrouver les auteurs de cet enlèvement digne d’une autre époque. Le bureau politique national du PRVM Fasoko invite ses militants et l’ensemble de la classe politique à l’unité et à la vigilance pour mettre fin à l’insécurité sous toutes ses formes.
La fraude en commune II
Très intéressant article à lire pour ceux qui doutent encore de ce que nous vivons en Commune II de Bamako. Le pouvoir de l’argent, le mépris des populations, l’achat des consciences, le non-respect de la loi. Cet après-midi (samedi) alors que la campagne électorale était close depuis hier minuit (vendredi), une dizaine de camions sont venus vider leur chargement à l’hippodrome vers 16h, en klaxonnant à tout rompre sur leur passage dans le quartier, avec des affiches du Député H. Niangadou, qui soutient la liste RPM-CODEM (parti au pouvoir). Il y a quelques jours, c’était le don d’une cinquantaine de motos (Jakarta) à des jeunes de la Commune, alors même que la loi interdit expressément tout cadeau, sous peine de sanctions. Toutes les réactions sur le terrain montrent la volonté des populations de sanctionner le parti au pouvoir lors de ces élections. Pour cela, elles seront prêtes à se battre contre la fraude en cours de préparation, car seule la fraude peut permettre à ces gens de passer. Nous invitons donc toutes et tous pour aller voter, pour celles et ceux qui luttent pour un Mali nouveau débarrassé de l’affairisme, de la corruption et du népotisme. Pour aller voter contre ces gens qui vous méprisent. Tous aux urnes ce 20 novembre pour infliger une sévère sanction au RPM et à son allié, la CODEM.
Tombouctou et le vote
Tombouctou, la 6ème région administrative du Mali, où les citoyens doivent se repartir entre près de 1500 bureaux de vote afin d’exprimer leurs suffrages aux hommes et femmes de leur choix. La dernière semaine a été marquée par des menaces et ce dernier virage est tout autre. Goundam : commune rurale de Douekiré, le matériel électoral a été incendié par des hommes armés à Dibla Gourma-Rharous ; à Mandiakoye, même scénario ; les communes de Hamza-Koma et Serreré étaient dans l’impasse, le matériel détruit. Niafunké : une quinzaine de véhicules remplis d’hommes armés ont été signalé vers Soumpi et Dianké. La question est de savoir où se trouve l’apaisement souhaité dans ces échéances. Comment peut-on observer la transparence pour garantir des opérations libres ? Une chose est sûre, dans le cercle de Tombouctou, toutes les communes sont allées à cette élection afin de donner une certaine légitimité aux autorités locales. C’est pourquoi, à Ber, une liste a été présentée ; également à Salam, Bourem-Inaly, Alafia et Lafia, des partis et groupements de partis politiques ont affiché leur détermination à relever le défi d’une élection majoritairement soutenue. Dans plusieurs communes, le vote a été empêché par des hommes armés, dans les régions de Gao, Tombouctou et Mopti. Mieux, le gouverneur de Mopti par anticipation a reporté le vote dans certaines communes pour éviter des problèmes.
IBK a besoin de repos
En visite au Maroc dans le cadre de la COP22, «Le Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keita, suite à une accumulation de fatigue, a été victime d’un malaise Vagal rapidement résolutif, à son arrivée au Maroc le 14 novembre. Il a observé un temps de repos sur le conseil des médecins. Le Président IBK selon la présidence de la République reprendra ses activités demain 16 novembre». Ce communiqué de la présidence a fait le tour de toutes les rédactions de la République. En réalité, le président IBK est fatigué, de toutes ces activités sur le terrain, de ces voyages à n’en pas finir. Il doit se reposer. IBK n’est plus le même que celui des années 1997-2000, où il avait plus de force, plus d’énergie. Chez nous, on dit que l’âge même est une maladie, pour ne pas dire la vieillesse. Avec plus de 70 bougies, vu tout ce qu’il a eu comme activité, il mérite un repos. On ne doit plus le laisser faire pour préserver aussi son état de santé. En tout cas, il peut tenir encore à condition de…
Dagnon, l’unique candidat
En 2009, les mairies du Mali ont été dotées de nouvelles équipes. Dans le district de Bamako, les mairies étaient gérées par des maires Adéma en commune I, Konté Fatoumata Doumbia ; Youssouf Coulibaly en commune II ; Abdel Kader Sidibé en commune III ; Moussa Mara, puis Siriman Bathily en commune IV (Yelema) ; Boubacar Bah dit Bill en commune V, et Souleyamne Dagnon en commune VI. Sur les six maires sortants, seul Souleymane Dagnon est candidat à sa propre succession. Youssouf Coulibaly transfuge de l’Adéma au RPM n’a pas eu de place sur la liste RPM, tout comme Boubacar Bah dit Bill qui a été rejeté par les abeilles au profit de Katilé Hadiaratou Sène, tête de liste Adéma en commune V. Siriman Bathily avait dit dès sa prise de fonction en 2013, qu’il ne sera pas candidat pour un autre mandat. Car, depuis 1992, il est conseiller au niveau de la mairie. Il souhaite aller se reposer à la maison et donner la chance à une équipe plus jeune. Alors qu’il a un bilan très positif en 3 ans. Il a posé des actes majeurs au niveau de la commune IV. C’est dire que Souleymane Dagnon en commune VI est le seul maire sortant candidat. Alors qu’il est même malade.
RPM, une sortie ratée
Dans un communiqué va-t-en-guerre, le RPM a fait une provocation inutile. Oubliant même que les Maliens, une fois qu’il s’agit de l’état de santé de leur président, se montrent très unis. «IBK est toujours aux commandes du Mali», c’est un passage du communiqué, comme si quelqu’un avait dit le contraire. Au sujet de la santé de notre président IBK, les tisserands ont fait une sortie ratée. IBK est le président de tous les Maliens et sa santé est une préoccupation pour tous. Le communiqué kilométrique du RPM prouve à suffisance que ce parti ne connaît pas le lien entre le président et les Maliens. Mieux, ce sont eux-mêmes qui sont pressés de voir IBK quitter le pouvoir, parce qu’il y a des mots dans leur communiqué qui n’ont pas leur raison d’être. Même en temps normal, un tel communiqué n’est pas bon, à plus forte raison en cette période où tous les Maliens souhaitent prompt rétablissement à IBK.
Partenariat fécond
Le Directeur général de la Police nationale, le Directeur des Ressources humaines du ministère de la Sécurité et le Directeur de la Gendarmerie nationale ont récemment participé à la conférence-expo de l’Association internationale des chefs de police à San Diego, aux Etats-Unis. Cette conférence est une opportunité unique pour établir un réseau mondial des professionnels de la sécurité et se doter des derniers équipements tactiques et les solutions technologiques mis à la disposition des forces de l’ordre. Ces trois hauts gradés ont également eu le privilège de rencontrer Loretta Lynch, qui est la 83e et actuelle Procureure Générale des États-Unis, ayant précédemment été Procureure des États-Unis pour le District Est de New-York. Au cours de ce voyage, nos visiteurs ont aussi visité le siège de la Police d’Etat de Pennsylvanie dans le but de s’imprégner de l’expérience américaine en matière de compétences managériales des services de sécurité.
11 500 FCFA par candidate
En réalité, les 300 millions de Fcfa d’IBK n’avaient pas été partagés entre les candidates. Il a fallu que les femmes réclament afin qu’on sache où se trouvait l’argent. D’abord, la présidence de la République nous dit que c’est une subvention que le président a donnée aux femmes candidates. Elles sont 26080 femmes candidates. En divisant les 300 millions, ça donne 11 500 Fcfa par femme. Dans la région de Koulikoro, le partage a été effectué : 11 500 Fcfa, c’est le montant qui est revenu individuellement aux femmes candidates du cercle de Koulikoro. Les bénéficiaires ont pu procéder aux retraits le 17/11/2016 à la préfecture de Koulikoro. Le fonds global destiné au cercle de Koulikoro représente environ 6 millions de francs repartis entre les 558 femmes candidates dans 9 communes. Dans la même logique, le gouverneur du district de Bamako a reçu le 14 novembre 2016 un chèque de 27 millions et quelques francs venant du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, et le gouverneur a remis l’argent aux régisseurs de la mairie pour le partager entre les femmes candidates aux communales à Bamako. Elles ont eu chacune 11 500 Fcfa.
Pour l’histoire
19 novembre 1968, 14 officiers font éruption dans l’histoire du Mali en arrêtant le président Modibo Keita. À Ségou, on nous a regroupé au bureau politique en face de l’actuelle boutique Yellow beauté, siège de radio Mali, pour nous dire que celui que nous voyons en grand n’était qu’un détenteur de billets de francs français dans ses coffres personnels quand il obligeait les autres à consommer le franc malien, que son charme s’explique par le fait qu’il se massait le visage par des huiles humaines, donc anthropophagie, qu’il voulait casser les familles… bref qu’il était tout sauf du bien et du grand qu’on s’imaginait. On a applaudi avec les viva armés de libération nationale. Mais on venait sans s’en rendre compte d’applaudir notre passage à la recolonisation par nos propres mains. On venait de tourner dos aux valeurs qui fondent un pays comme la croyance en l’homme et au labeur, le respect de la chose publique et des normes… La liberté que les nouveaux maîtres nous ont proposée a été une série de liberticide, corruption officielle, destruction de la discipline de l’armée. Le Mali est rentré dans l’ombre à partir de cette date. La révolution populaire de 91 a été malheureusement inachevée par la camisole démocratique et notre pays traverse aujourd’hui les pires moments de son existence. Hommage à tous ceux qui ont payé de leur vie la gloire d’antan de ce pays.
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Mme Traoré Seynabou Diop :