Les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne avec 52% des voix selon des résultats officiels publiés vendredi matin. Le résultat est irréversible, le dépouillement des voix à Londres n’y changeant rien.
Après dépouillement dans 349 des 382 des centres de vote, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit à l’issue du référendum marqué par une participation importante (72,2%), selon les données officielles.
Les Britanniques attendaient toujours le verdict définitif des grandes villes, dont Londres, qui devrait avoir voté très majoritairement pour un maintien, mais apparemment en vain.
Le leader du parti europhobe Ukip, Nigel Farage, a dit commencer « à rêver d’un Royaume-Uni indépendant », affirmant que si les prévisions se vérifient, ce sera « la victoire des vrais gens, des gens ordinaires ». « C’est le côté émotionnel qui l’a emporté » sur le pragmatisme économique, constate pour sa part Iain Begg, professeur à la London School of Economics (LSE).
Nigel Farage a en outre appelé le Premier ministre David Cameron à démissionner « immédiatement » en cas de victoire du « out ».
Les jours de Cameron comptés
La première victime de ce vote devrait par conséquent être David Cameron, qui est à l’origine du référendum. En l’organisant, il espérait mettre fin aux disputes sur l’UE qui empoisonnent le parti conservateur depuis les années 80 et arrêter l’ascension de Ukip.
Le chef de file conservateur de la campagne pro-Brexit Boris Johnson est d’ores et déjà pressenti pour succéder à David Cameron au 10, Downing Street.
En Irlande du Nord, le Sein Fein, favorable au maintien dans l’UE, a pour sa part appelé à un référendum sur une Irlande unifiée. La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a aussi prévenu que son pays voyait « son avenir au sein de l’Union européenne ».
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et les ambassadeurs des Etats-membres de l’UE se réunissent à Luxembourg à 10h00 vendredi matin pour évoquer le vote des Britanniques.
Plongée de la livre
Aussitôt le résultat connu, la livre britannique a plongé au plus bas depuis 1985. La Bourse de Tokyo a pour sa part chuté de 8% laissant présager un « vendredi noir » sur les marchés mondiaux.
(ats / 24.06.2016 07h45)