Depuis l’apparition du coronavirus sur le territoire malien (le 25 mars 2020) des mesures ont été prises par le gouvernement pour éviter la propagation du Covid-19 au Mali. Et depuis, malgré les promesses et les menaces des autorités, le prix de certains produits alimentaires a progressivement augmenté sur les marchés. Une hausse accélérée par le ramadan.
Le ramadan est un mois béni, une période de paix et de dévotion durant laquelle des produits de grande consommation devrait être moins chers. Malheureusement, c’est devenu un mois de galère pour les foyers à cause de la hausse des prix. Certains prétextent la fermeture des frontières pour lier cette cherté à la rareté de certains produits comme les oignons, la pomme de terre et autres. «L’augmentation du prix des produits est inévitable ces temps-ci car depuis la fermeture des frontières dû à l’apparition du Covid-19, les commerçants ne font plus suffisamment de profit. C’est ce qui les pousses à augmenter le prix des marchandises», a souligné Kadidiatou Samaké, gérante d’une épicerie à Badalabougou.
Par ailleurs, certains n’ont pas assez de provisions sur leurs tables ou dans les boutiques, donc ils essayent de faire tout pour vite épuiser leurs marchandises tout en augmentant le prix. «Les légumes sont rares en cette période de chaleur. Les vendeurs sont ainsi obligés d’augmenter le prix pour en tirer le minimum de bénéfice», a défendue Salimata Ouédraogo vendeuse de légume à Darsalam
N’empêche qu’il y a des vendeurs de mauvaise foi qui profitent du Covid-19 et du ramadan pour augmenter le prix de leurs produits. Tout comme il y a des citoyens de bonne foi qui font des dons de provision (sucre, huile, riz…) au plus démunis.
«C’est injuste que les prix augmentent pendant le ramadan durant lequel les dépenses sont élevées alors qu’il est censé être le contraire. Le ramadan est devenu un moyen pour certains commerçants de se faire de l’argent puisque les gens sont obligés d’acheter pour survivre», déplore un père de famille.
Le rôle du gouvernement est capital afin que les vendeurs et les consommateurs puissent avoir leurs intérêts sans nuire à autrui. Cela passe par des réductions de taxes et d’impôts. «Le gouvernement doit adopter une solution afin d’anticiper sur la hausse des prix à l’approche du mois de carême et aussi diminuer les taxes et impôts pour les grossistes. Si les taxes et impôts sont élevés, les opérateurs économiques seront obligés d’augmenter le prix de leurs produits et les citoyens auront du mal à s’en procurer», a affirmé Ismaël Diallo, un résident de Korofina.
Abdoulaye Cissé / Fatoumata Kéita
Stagiaires (LE MATIN)