D’ailleurs, l’absence de consultation, de concertation avant de nommer un Premier ministre, un deuxième, puis un troisième Premier ministre, ainsi que pour nommer les membres du gouvernement, émanerait d’une volonté de s’éloigner de toute politique consensuelle, qui s’est avérée sous le président ATT, être la mère de tous les compromis et finalement de la compromission.
L’essence du plébiscite qui est cette promesse de faire, après l’avoir dit, s’est tarie, faute de tableau de bord. Rappelez-vous cette anecdote au premier round des pourparlers, où un diplomate a confié à l’AFP, ce qui lui paraissait sans précédent : venir à une telle rencontre sans proposition. Ce qu’il reprochait au gouvernement malien, était une conception de la souveraineté, différente de celle qui consistait à laisser la latitude au président Bouteflika d’amender le tableau de bord, la feuille de route comme il l’entendait.
Puis, il ya eu tellement de vacarmes, de signaux et d’alarme venant de Tabankort depuis début janvier que les hautes autorités donnent l’impression de penser que les choses se gèrent d’elles-mêmes. Et ça finit toujours par rejaillir en plein visage comme à Gao. « Quand le propriétaire se mue en spectateur, c’est le festival des brigands ». Le président Modibo Kéita.
B. Daou
Le Républicain Mali 2015-01-29 00:12:12