LE PROCESSUS D’ALGER: Accord pour la paix en panne : regards croisés d’acteurs

Le CICB a abrité ce jeudi 30 juin une journée de réflexion sur les contraintes liées à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger.

Organisée par la Fondation Balanzan, la journée a réuni le gouvernement, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, la société civile, les groupes armés et la communauté internationale. Il s’agissait de donner une nouvelle impulsion à l’accord.

Le thème retenu était « regards croisés sur les contraintes politiques, institutionnelles et constitutionnelles liées à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ». Il s’agissait pour les organisateurs d’apporter leur contribution à l’accord dont sa mise en œuvre connait des difficultés sur le terrain.

Selon le président de la Fondation Balanzan, Moussa Makan Camara, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé le 15 mai 2015, « est une entente politique entre les parties en conflit. Il a été négocié dans un contexte donné. Par conséquent, il est important d’en faire une gestion politique ».

« La Fondation a voulu créer ce cadre fécond de dialogue pour faire du Processus d’Alger une réalité sur le terrain. Gérer politiquement l’accord, suppose la construction continue d’un consensus et l’élargissement progressif de la base de ce consensus parce que l’accord dépasse le cadre de programme de gouvernement et constitue un instrument politique qui engage l’avenir du pays », s’est-il défendu.

Il a rappelé l’impérieuse nécessité de la tenue d’une conférence nationale pour un débat approfondi entre les différentes composantes de la nation sur les causes profondes du conflit prévue dans l’accord.
Le représentant de la secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Boubacar Issa Abdourhamane, a réaffirmé l’attachement de son organisation à la paix dans la région du Sahel.

« Pour faire la paix, le concours de tous les acteurs est indispensable », ajoutera-t-il. Selon le représentant de la secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, malgré des contraintes liées à la mise en œuvre de l’accord, quelques avancées ont été enregistrées.

Les représentants des partis politiques, des organisations de la société civile et des experts indépendants ont enrichi les débats par leurs contributions.

Bréhima Sogoba