De plus en plus les diplômés de la faculté des lettres viennent grossir le rang de chômeurs au Mali. Certains sortants de cette faculté n’ont aucune perspective. S’agit-il d’une inadéquation entre la formation donnée dans cette faculté avec le marché de l’emploi ?
Le choix des filières de formation constitue souvent un problème il relève parfois d’une vision personnelle et aux antipodes souvent de sa capacité et de ses responsabilités. En effet, notre pays est en voie de développement, alors il est temps de se poser des questions de savoir quel genre d’Université avons-nous besoin ? la réponse à cette question permettra de résoudre bien des problèmes et surtout au niveau des filières de formation. Hier c’étaient d’autres filières, mais aujourd’hui, le constat est qu’il y a trop de diplômés sortants de la faculté des lettres. Cette situation interpelle l’Etat a mieux s’impliquer pour faciliter leur réinsertion professionnelle. Pour pallier ce genre de situation l’Etat doit prendre en amont des dispositions pour orienter les gens vers les filières professionnelles.
A cette inadéquation entre les filières de formation et marché de l’emploi, il faut souligner la baisse du niveau des apprenants consécutive aux grèves qui non seulement retardent la progression du programme, mais aussi font des années scolaires un colmatage pour les sauver politiquement. Un troisième facteur sera lié aux questions financières pour non seulement ouvrir des filières porteuses débouchant à des emplois pérennes, mais aussi créer une adéquation entre la formation et l’emploi. La crise de l’école malienne est tellement profonde qu’il ne faut même pas exclure le manque de planification et de pédagogie et cette tare est imputable à l’Etat chargé d’élaborer toute politique tendant à mettre l’école au centre des préoccupations surtout avec un système éducatif performant
Selon Mamadou Teneman Traore professeur à L’Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako pense qu’il y’a assez de filières de formation au Mali, mais que cette diversités n’est pas un problème en soit mais plutôt le contenu enseigné dans ses filières qui peuvent causer des problèmes. Il n’y’a pas des mauvaises formations en soi et tous ceux qui sont formés dans les différentes filières ont nécessairement leur place dans le pays, mais puis ce que nous sommes un Pays en voie de développement donc il urge d’accorder de l’importance à certaines filières par rapport à d’autres. Donc pour ce faire il est nécessaire d’orienter la création des filières vers les réalités du marché de l’emploi.
Ul revient au gouvernement malien de s’impliquer pour repenser les universités au Mali. Surtout qu’il n y a plus une seule Université donc avec la diversification de l’université et les filières de formation il doit y avoir recrutement d’enseignants compétents et en phase avec le moderne. Ainsi pour le contenu des filières il faut une véritable planification et cela pourrait se passer par un atelier digne de ce nom qui permet aux différents experts de réfléchir sur ce qu’il faut mettre comme contenu de formation dans les différentes filières parce que se sont ces contenus qui peuvent donner de la valeur aux filières.
B. Napo
Source: L’Alternance