Le président du PSDA, Ismaël Sacko du Cadre d’échanges…: « Que le peuple malien prenne son destin en main »

Ismaël Sacko

Pour le leader du Parti social-démocrate africain (PSDA), Ismaël Sacko, le peuple malien est pris en otage par l’impasse actuelle dans laquelle le pays est plongé du fait des autorités de Transition. Il doit sonner la fin de la récréation. 

« Le sommet d’Accra n’a pas tenu toute sa promesse et la moisson n’a pas été bonne. Le peuple malien s’est senti floué et humilié à cause du maintien des sanctions, qui aggravent la souffrance. Nous tenons pour seuls responsables, les autorités de la Transition, qui ont manqué de  d’analyses, d’anticipation qui ont préféré maintenir leur proposition de 24 mois, initialement prévus ». Et d’ajouter qu’il est important pour nos autorités de mettre le Mali au-dessus de tout et d’accepter le deal de la CEDEAO autour des 16 mois, au lieu de 24 mois. Pour ce qui est de la conduite, le processus électoral et des reformes politiques institutionnelles à minima, « il est capital de proposer un Premier ministre neutre, consensuel, rassembleur et qui ne soit pas politique ». 

Pour le leader du PSDA et cadre influent du Cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie, il urge que le peuple malien se fasse entendre. « Aujourd’hui, j’en appelle à l’ensemble des forces patriotiques, forces vives du Mali à l’unisson, à maintenir la pression autour des autorités de la Transition malienne pour qu’elles acceptent de revenir à la table de négociation avec la CEDEAO et qu’on sorte de ce bourbier. Il est donc temps pour que le peuple malien prenne son destin en main et sonne la fin de la récréation; car  le 3 juillet 2022 doit impérativement être un franc-succès», a-t-il martelé. 

En guise de propositions de sortie de cette crise, Ismaël Sacko estime que les autorités maliennes doivent privilégier à présent l’organisation des électorales et aller vers un pouvoir légitime, qui aura la lourde mission de redresser le Mali. « Il est important à ce stade des négociations d’aller vers un nouveau gouvernement technico-politique, consensuel avec des hommes et femmes intègres et travailleurs ayant le Mali à cœur ». 

Pour ce faire, relève-t-il, « le choix d’un PM apolitique, rassembleur et moins clivant s’impose. Il aura la lourde mission de réconcilier les Maliens à l’intérieur et avec nos partenaires stratégiques proches et lointains ».  Il ajoute que la sécurité et les réformes politiques doivent être les tâches prioritaires sans occulter les services sociaux de bases, qui demeurent la colonne vertébrale de la stabilité et de l’unité nationale. « J’encourage les autorités de la transition malienne, sans vanité, à maintenir la dynamique amorcée à Accra et je salue la volonté manifeste de poursuivre les négociations pour une sortie définitive du bourbier dans lequel notre pays est plongé. À la CEDEAO, je sollicite son indulgence en priorisant l’allègement des souffrances d’un peuple pris en otage, bien que la conférence ait décidé d’accroître l’assistance humanitaire au Mali », a-t-il conclu. 

 Bruno D SEGBEDJI