Face à la presse ce samedi à leur siège, les responsables du bureau national de l’Union des Patriotes pour la République, URP, se sont planchés sur les sujets d’actualité nationale et internationale.
D’entrée de jeu, le président de la formation politique, Dr. Modibo Soumaré, a exprimé son souci des élections libres et transparentes en 2012. Pour ce faire, ajoute le conférencier, il est important d’organiser les prochaines élections sur la base des données issues du Ravec (recensement administratif à vocation d’état civil). Sur la question de sa participation aux élections de 2012, l’URP a décidé de la renvoyer au congrès qui se tiendra en décembre 2011. Cependant, prévient Dr. Modibo Soumaré, l’URP sera porteur de valeurs démocratiques qui luttent contre la fraude et la corruption électorales. « Il faut moraliser les élections au Mali », a déclaré le responsable politique. Qui regrette que les élections se caractérisent de nos jours par l’achat de conscience des électeurs.
Aussi, selon le bureau national de l’URP, l’actualité reste dominer sur le plan national par la crise de l’école ayant longtemps paralysé le monde scolaire et universitaire. A ce sujet, le président de parti s’est réjoui de la signature, la semaine dernière, du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur. « Nous recommandons vivement une trêve patriotique pour sauver l’année scolaire et souhaite la mise en place d’un panel de discussions qui devrait entendre toutes les parties et rendre ses conclusions en fin septembre », a souhaité le président de l’URP.
Les réformes entreprises par le Mali ont également retenu l’attention du conférencier. A ce sujet, l’URP, par la voix de son président, propose que les textes soient mis à la disposition de la classe politique et que des discussions sérieuses soient menées pour déterminer la voie à suivre.
Corruption dans les ministères, insécurité à Bamako
La question de la sécurité, dans la bande sahélo-saharienne, n’a été pas occultée au cours des discussions avec la presse. Abordant la question, le conférencier est formel : « il faut renforcer la coopération sous-régionale pour pacifier la bande sahélo-saharienne ». La formation politique a ainsi exhorté le gouvernement malien à mieux communiquer avec les représentations diplomatiques dans notre pays sur la question.
Interrogé sur la décision du président ATT de limoger tous les directeurs des Finances et du Matériel, l’URP, à travers son président s’en réjouit. Pour Dr. Soumaré, il s’agit d’une décision salutaire, et qui intervient au moment où la magouille et la corruption s’intensifient dans les structures publiques, notamment les ministères.
S’agissant du limogeage des chefs de sécurité (police, garde nationale et la gendarmerie), le conférencier a expliqué que cette décision ne serait que la suite logique de la recrudescence du banditisme dans la capitale. « A Bamako, les populations ne peuvent plus dormir. Les attaques à mains armées ont installé la psychose dans nos esprits », a déploré le président de l’URP. Qui ajoute qu’il fallait que le président prennent des décisions.
Le processus de mise en application de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) a souffert d’un déficit criard de communication ainsi que le manque de concertation des acteurs de la santé, pense le président l’URP. Qui exhorte à un dialogue franc avec la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali). « L’URP a, en effet, recommandé que le droit à choisir librement son médecin traitant soit respecté, mais aussi souhaite l’implication des acteurs de la médecine privée au Mali », a déclaré Dr. Modibo Soumaré.
La conférence de presse du samedi dernier a offert également l’occasion aux responsables de l’URP de rendre hommage aux victimes des tremblements de terre et catastrophes naturelles survenus au Japon, en Haïti, en Espagne, etc. Par ailleurs, exprimant son regret face aux violences dues aux évènements en Libye, en Tunisie, en Syrie, et en Egypte, le bureau national du l’URP s’est félicité du « dénouement heureux de la crise en Côte d’Ivoire » et a exhorté le peuple ivoirien à « un sursaut national ».
Issa Fakaba Sissoko
L’ Indicateur Renouveau 17/05/2011