L’avion de M. Obama, le premier président américain à se rendre en Ethiopie, a atterri vers 18h00 (heure locale, 17h00 en Suisse) dans la capitale Addis Abeba. Le président américain restera 48 heures dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, après le Nigeria, avec 95 millions d’habitants.
Le locataire de la Maison Blanche s’entretiendra lundi avec M. Hailemariam avant de prononcer un discours mardi au siège de l’Union africaine (UA). Parmi les sujets centraux de cette visite figurera la guerre civile qui ravage depuis 19 mois le Soudan du Sud et a déjà fait, selon les observateurs, des dizaines de milliers de morts.
A travers les vitres teintées de la limousine présidentielle, Barack Obama apercevra peut-être le grand chantier du tramway d’Addis Abeba, le 1er d’Afrique sub-saharienne, et les nombreux immeubles en construction, témoins du développement rapide de l’Ethiopie. Le pays affiche une croissance de près de 10% sur les cinq dernières années (Banque mondiale), l’une des plus fortes du continent.
Compliments et regrets
Contrairement au Kenya, régulièrement frappé par des attaques terroristes, l’Ethiopie est un îlot de stabilité dans la Corne de l’Afrique. Le pays participe à une force de l’Union africaine combattant les islamistes shebab en Somalie et constitue ainsi un allié-clé des Etats-Unis dans la lutte contre le « terrorisme » dans la Corne de l’Afrique.
Les organisations de défense des droits de l’Homme craignent toutefois que la visite de Barack Obama ne soit interprétée par les autorités éthiopiennes comme un blanc-seing donné à la répression des médias et de l’opposition.
L’Ethiopie, dirigée d’une main de fer, est régulièrement accusée de violer les droits de l’Homme et notamment d’étouffer les critiques. La coalition de M. Hailemariam vient de remporter haut la main les dernières législatives, raflant tous les sièges au Parlement.
(ats / 27.07.2015 01h01)