Le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga a bouclé sa mini-tournée dans les régions du nord et du centre le 26 Mars 2018. La première étape de cette mini-tournée a été Tessalit, où il s’est entretenu avec les populations et déjeuné avec les contingents des Forces Armées Maliennes. Au cours de sa rencontre avec les populations, une image a choqué plus d’un Malien, c’est le drapeau de leur fantomatique République d’Azawad qui a servi de décor derrière le PM. Comme si cela ne suffisait pas à Kidal, le vendredi, une autre image a fait le tour de la toile, celle de l’accueil du PM sous le drapeau et le chant de l’Azawad. N’est-ce pas une provocation et une humiliation de trop ?
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que certains Kidalois n’ont toujours pas renoncé à leur velléité indépendantiste. Ils le démontrent à Kidal et ailleurs au Mali, y compris à Bamako, lors de cérémonies. Le jeudi 22 mars 2018, lors de la rencontre entre le PM Soumeylou Boubèye Maiga et les forces vives de Tessalit, c’est avec une grande amertume que les téléspectateurs de l’ORTM ont vu sur leurs petits écrans cette image qui celle du drapeau de l’Azawad embellissant le décor de la salle où se tenait la rencontre. Le drapeau qui avait tout l’air d’un joli tapis décoratif n’était rien d’autre que celui de l’hypothétique Azawad. Le vendredi 23 mars 2018, deuxième jour de sa visite dans la région, il s’est rendu à Kidal-ville. Là également, c’est avec stupéfaction que les internautes ont vu sur les réseaux sociaux l’accueil du PM sous la grande clameur « Azawad, Azawad, Azawad ». Une humiliation de trop ? Pour rappel, certaines de la délégation des femmes de Kidal présente à Bamako au forum de réconciliation organisé par le Ministère de la femme, de l’Enfant et de la Famille, n’ont pas hésité à exhiber le drapeau de l’Azawad en pleine cérémonie. Cette énième provocation en dit long sur la détermination de certains Kidalois à s’affranchir de la tutelle malienne.
En somme, les autorités doivent tirer tous les enseignements des visites de deux PM, à savoir Moussa Mara et Soumeylou Boubèye Maiga, pour gérer cet épineux dossier de l’Azawad et éviter à notre pays d’être la risée du monde. Il en va de notre crédibilité et de notre honneur.
Youssouf Sissoko
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