L’Indicateur du Renouveau : Monsieur le Premier ministre, quelle leçon tirez-vous du spectacle de ce soir ?
Modibo Sidibé : Je pense que nous avons assisté à un spectacle formidable. Nous avons pu voir comment on pouvait concilier la tradition culturelle et la culture moderne : c’est à travers le Kotérap. Nous avons vu des jeunes gens, sur une création qui nous a fait parcourir le Mali des 50 ans, nous fait voir tous les travers de la société, le statut familial, l’école, la santé etc. Les progrès qui ont eu lieu, mais les valeurs aussi qu’il faut reconstituer. Mais finalement ils tracent une voie aussi, celle de l’espoir. Nous devons chacun d’entre nous croire à ce pays là, croire en nous même, gardez confiance en nous. Il y a des fortes chances avec de bonnes stratégies que nous puissions faire du Mali, un grand Mali comme ils l’entendent. C’est un message très fort qui allie la culture, qui réunit chacun de nous. Je crois que la jeunesse a besoin d’entendre ça.
Qu’allez-vous faire pour que les jeunes entendent ce message ?
Modibo Sidibé : Je crois que le gouvernement du Mali apportera son soutien, à ce que beaucoup de jeunes ici sur le continent puissent voir ce spectacle, qui est un moyen plus pratique de leur parler dans un langage qu’ils comprennent surtout avec de la musique.
Vous avez vu un talent des jeunes maliens à encourager ?
Modibo Sidibé : C’est ce qui est fantastique. Ces talents, qui se sont exprimés, ont cette facilité de parler et de s’adresser à la jeunesse. Ils ont besoin qu’on les accompagne.
Je crois qu’aujourd’hui nous avons des jeunes talentueux musiciens, artistes, créateurs, il faut les soutenir, car la culture fait partie du développement. Parce que c’est elle qui peut nous amener à changer de comportement, à prendre conscience d’un certain nombre de choses. Le Kotêba est véritablement cette façon de dérision de la société de se connaître, de parler de ses travers et de les regarder avec un nouveau regard, pour pouvoir le changer. Si on allie cela à une culture moderne, qui est le rap une sorte de complainte, cela donne un mélange explosif qui parle à la jeunesse. C’est ce dont nous avons besoin, et c’est cela que nous cherchons.
Propos recueillis par
Issa Fakaba SISSOKO
L’ Indicateur Renouveau 11/11/2010