Le Point Afrique : De quoi souffre en premier lieu l’économie du Mali ?

Boubou Cissé : L’image du pays à l’étranger ne correspond pas, non pas à la réalité, mais aux efforts entrepris. Ces efforts ne sont pas suffisamment perçus à l’étranger alors que le pays a continué à se tenir debout. Le pays est en post-crise. Mais pendant la crise économique et sécuritaire, les investisseurs ont continué. Des efforts entrepris portent déjà des fruits. Par exemple, nous avons tenu notre objectif de réaliser une croissance positive et de la maintenir à un niveau robuste. Quand le président Ibrahim Boubacar Keïta a été élu, le taux de croissance était à la négative, à – 1 %. Il fallait alors faire repartir l’économie.

Désormais, le taux de croissance est de 5,3 % et il a frôlé les 6% en 2016. Le taux de 2018, en projection, se maintient à ce taux. Autre effort entrepris : nous avons pu fixer le cadre macro-économique. Désormais, la priorité est de nous atteler à la micro-économie. Pour cela, nous souhaitons nous appuyer sur le programme présidentiel d’urgence sociale qui concerne les secteurs de l’éducation, la santé, les infrastructures et l’agriculture.