LE PM A L’ONU Cheick Modibo Diarra provoque le capitaine Sanogo

« Nous sollicitons la mise en place d’une force internationale composée de tous ceux qui veulent et peuvent nous aider à reconquérir les territoires occupés », a déclaré le Premier ministre malien devant les chefs d’Etats réunis pour un sommet spécial de l’Onu sur le Sahel. Un appel qui a sonné comme une provocation à Kati où on continue à ruminer l’acceptation par le Mali des conditions posées par la Cédéao pour apporter un soutien logistique et militaire pour la reconquête des trois régions nord du pays occupées depuis des mois par les islamistes. Si les membres de l’ex-junte peuvent s’accommoder de la présence des soldats de la Cédéao, ce ne sera pas, disent-ils,  pour tous les pays.

 » Le Mali est membre de la Cédéao et a participé à des missions de cette organisation composée seulement de pays frères et amis avec qui on a beaucoup de choses en commun. Notre pays ne passera pas sous contrôle de forces étrangères « , mettait ainsi en garde un capitaine proche du chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui, selon de sources concordantes, est en colère contre le Premier ministre dont il a même soutenue la nomination.

 » Cheick Modibo Diarra n’a pas mandat d’aller demander à n’importe qui de venir au Mali. Nous avons signé un accord avec la Cédéao et nous ne permettrons plus d’autres soldats sur notre territoire « , a menacé un autre proche du capitaine Sanogo dont la relation avec le  Premier ministre de la transition s’est totalement détériorée depuis plusieurs semaines. D’ailleurs, les putschistes étaient favorables à son départ car l’espoir placé en lui pour mobiliser la communauté internationale a été déçue. Les choses ne vont pas certainement s’arranger avec l’ex-navigateur interplanétaire qui ne semble plus être dans la même logique qu’eux.

A. Diakité

L’ Indicateur Du Renouveau 28/09/2012