Fort de la présence de toutes ces grandes branches du terrorisme dans la partie nord de notre pays, nul ne doute d’une chose : la reconquête du nord Mali par les forces armées semble bien difficile. A cela, il faudra ajouter la situation qui prévaut politiquement dans le pays ; où on ne sait plus qui des trois « Lions de la Forêt» a le contrôle du pouvoir exécutif.
D’un côté, la Junte (CNRDRE) qui semble détenir les vraies reines du pouvoir central, et de l’autre côté deux géants aux pouvoirs exécutifs limités.
Autant d’interrogations, nous font dire aujourd’hui que la reconquête du nord malien n’est pas pour demain. A telle enseigne que d’aucuns pensent déjà à une cause perdue. Toute chose qui ouvre la porte aux rebelles du MNLA et à leurs alliés de vaquer sans être inquiétés à leurs affaires, tout en empêchant les paisibles populations des trois régions occupées de vivre en toute liberté. Et si l’on laissait de côté certaines querelles, qui en fait ne nous amènent nulle part pour face à la gestion de la crise au nord de notre pays, cela ne serait-il pas une bonne raison pour nous de sceller définitivement une cohésion qui semble nous faire défaut depuis de longs mois déjà.
Un adage bien sage dit ceci : « On peut avoir la volonté, la force, l’intelligence, le courage et même la décision de mener un combat ; mais à défaut de moyens adéquats pour faire face à ce combat, on peut ne pas refuser l’apport même minime d’un proche ou d’un voisin ». Au vu de la situation actuelle qui prévaut dans la partie septentrionale de notre pays, nul ne doute que seuls, nous pourrons bouter hors de nos frontières, ces désormais grands du terrorisme islamique.
Personne ne peut faire face à elle toute seule pour combattre le terrorisme. Pour preuve, les Etats-Unis super grande puissance de la planète terre ont souvent fait recours à plus petits qu’eux pour combattre le terrorisme ; en témoigne la présence des soldats français en Afghanistan aux côtés de GI américains pour mener la guerre contre le terrorisme. Au Mali, il est clair, qu’avec une armée qui semble avoir des moyens limités, en plus d’un besoin de formation qui semble être de mise de la même armée, doit tourner la tête vers d’autres pour déloger ces bandits armés, ces terroristes et cette rébellion hors de nos frontières.
En dépit du danger qui secoue le nord de notre pays, on a l’impression, que nos dirigeants ont tendance à s’occuper du politique que de chercher à trouver des voies et moyens pour reconquérir la partie septentrionale du pas qui est désormais sous le contrôle d’une rébellion qui semble avoir du soutien même invisible d’autres pays voisins ou de puissances étrangères, notamment occidentales.
En attendant, de trouver une solution définitive à la situation confuse qui règne au nord Mali ; la place est ouvertement donnée aux terroristes d’Ançardine, d’Aqmi, de Boko Haram, de MUJAO, pour faire circuler librement la drogue à leur guise dans le nouvel Eldorado du monde des narcotrafiquants. Et le plus grand perdant dans tout cela, est bel et bien le Mali.
Par Zhao Ahmed A. Bamba
Le Coq 10/05/2012