En rappel, l’espace sahélo-saharien, particulièrement le nord malien, a été tout le long de l’année 2013 la zone d’activités de plusieurs groupes de terroristes armés et de trafiquants de rogues proches d’AQMI, mis en déroute par les Forces spéciales françaises appuyées par des armées africaines à travers la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Toutefois, la vaste zone frontalière Niger-Mali reste encore marquée par le récurrent problème d’insécurité et de conflits intercommunautaires, occasionnant souvent des pertes en vies humaines de part et d’autre.
Aussi, pour trouver une solution définitive à ce drame, les commandements des armées nigérienne et malienne se sont rencontrés mardi à Niamey, au tour des ministres en charge de la Défense des deux pays, respectivement Mahamadou Karidjo et Soumeylou Boubeye Maiga.
Dans un communiqué ayant sanctionné la rencontre, les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération en vue de combattre la criminalité transfrontalière organisée.
S’agissant des conflits intercommunautaires sur leur frontière commune, Niamey et Bamako ont convenu du renforcement du maillage administratif, la sensibilisation des populations transfrontalières, la mise en place d’une réelle politique de communication par les autorités, le désarmement des populations locales, le respect des règles de transhumance, des échanges de renseignements entre les zones concernée, et faciliter les rencontres entres les autorités administratives et militaires des zones concernées.
Au titre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, les deux parties ont convenu de la sensibilisation de la population locale sur les effets néfastes du terrorisme, la mutualisation des moyens de lutte contre le terrorisme et le renforcement de la coopération.
Il est à retenir qu’un contingent composé de plus de 850 militaires nigériens se trouvent actuellement déployés dans le nord du Mali, dans le cadre de la Minusma, en vue de combattre les groupes terroristes et recouvrer l’intégrité territoriale du pays.
Le Niger et le Mali partagent une frontière de plus de 400 kilomètres, avec, de part et d’autre, des populations parlant les mêmes langues.
Source: http://french.cri.cn/ 2014/02/26/