Il s’agit à travers cette loi de doter notre outil de défense de matériels appropriés, de renforcer son effectif et d’améliorer ses conditions de vie, à travers l’achat d’équipements de pointe, à la dimension des nouvelles menaces auxquelles le Mali fait face. Il s’agit aussi de faire des recrutements en quantité, mais surtout en qualité.
S’adressant aux élus de la Nation, le ministre Coulibaly a démontré toute la nécessité d’adopter ce projet de loi de loi d’orientation et de programmation militaire. Selon lui, si l’on veut que notre outil de défense soit ce que l’on souhaite, cela passe forcement par la collaboration des élus, qui doivent autoriser le gouvernement à démarrer le processus.
Les fonds sont plafonnés ainsi qu’il suit: 427,59 milliards FCFA pour les investissements, 442,57 milliards CFA pour le fonctionnement et 360,38 milliards CFA pour le personnel. Dans cette loi, il est également prévu le recrutement, dans les cinq ans à venir, de 10 000 hommes dans les divers corps de l’armée. Un recrutement qui coûtera plus de 42,98 milliards CFA, en plus de la revalorisation indiciaire accordée par le gouvernement.
Il est aussi question d’achat d’équipements militaires de dernière génération, ainsi que de l’amélioration significative des conditions de vie et de travail de la Grande muette. Les fonds sont répartis sur les 5 ans, avec 104 milliards en 2015, 109 milliards en 2016, 97 milliards FCFA en 2017, 110,9 milliards FCFA en 2018 et 92,8 milliards CFA en 2019. C’est un financement interne, basé sur les recettes fiscales.
Pour l’Honorable Karim Kéita, Président de la Commission défense de l’Assemblée nationale, par l’adoption de cette loi, le Mali vient de franchir un grand pas dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos forces armées et de sécurité.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, a assuré les députés qu’avec cette loi d’orientation et de programmation militaire rien ne serait plus comme avant au sein des FAMA. «Les recrutements pour l’armée auront un nouveau visage désormais. Désormais, l’armée ne sera plus le dépotoir de nos échecs sociaux» a-t-il indiqué.
Il a ajouté que les fonds seront gérés par des commissions mixtes, qui seront mises en places par les états-majors. Tiéman Coulibaly a rappelé que les FAMA comptent actuellement un effectif d’un peu plus de 31 000 hommes et qu’il y a encore un besoin d’environ 20 000 hommes.
A le croire, un contrôle physique est en cours pour établir l’effectif réel des hommes aptes à servir dans l’armée. Pour ce faire, un fichier biométrique sera mis en place, a-t-il affirmé.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 2015-03-05 14:35:12