Le ministre et sa délégation ont visité l’usine en compagnie de son Directeur général, Aimé ZInck et sa cinquantaine d’employés en pleine activité de transformation du coton. Compartiment par compartiment, le Directeur général a expliqué à ses hôtes le fonctionnement de son unité industrielle. L’usine produit 4 200 tonnes de fils par an dont 80% sont destinés à l’exportation, notamment en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays de la sous-région, au Maroc et même dans certains pays européens. Après cette visite guidée des locaux de l’usine, la délégation ministérielle s’est retrouvée autour d’une table pour échanger avec les responsables de FITINA SA.
La création de FITINA, en 2004, avait suscité beaucoup d’espoir, tant en matière de création de richesse et d’emplois à travers la transformation du coton malien. Cet espoir avait été rapidement stoppé à cause de nombreuses difficultés auxquelles l’entreprise était confrontées et qui ont fini par aboutir à l’arrêt de sa production, en 2006. La reprise de ses activités participe à la mise en œuvre de la politique de développement industriel et à l’agenda sous régional pour la compétitivité de la filière coton textile dont l’objectif est d’atteindre un taux de transformation de 25% du coton produit dans nos Etats.
L’administrateur de FITINA SA a noté l’importance du contrat de performance pour son unité industrielle.
Pour lui, ce contrat a permis la disponibilité de la matière pour faire fonctionner l’usine. Cette conviction est aussi partagée par le Directeur général de l’usine. Ce dernier estime que l’unité industrielle n’aurait pas existé aujourd’hui sans le contrat de performance.
Et, déjà, FITINA est en négociation pour la seconde phase du contrat de performance. Une phase qui va permettre à l’usine d’employer 150 personnes. « Nous avons encore besoin du soutien de l’Etat pour l’aboutissement de nos programmes », a-t-il déclaré.
Après la visite, le ministre de l’industrie a rappelé que ce sont quelques trois millions de maliens qui tirent leurs revenus de la culture du coton et que seulement 1 % de la fibre de coton produite par notre pays est transformé localement, le reste étant exporté.
Ce qui représente, selon elle, une opportunité de gains supplémentaires pour notre économie et des possibilités de création d’emplois pour les jeunes.
A ses dires, cette recherche a abouti à la signature, le 29 mars 2010, d’un contrat de performance avec FITINA-SA. Dans sa mise en œuvre, ce contrat s’est avéré un outil efficace car 18 mois après sa signature, les conditions furent mise en place pour une reprise des activités de cette unité industrielle.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 19/09/2011