Dans son intervention, le Président de la Chambre des mines du Mali a tout d’abord fait une présentation de son organisation, en mettant en exergue ses différentes missions. Il a ensuite évoqué les problèmes auxquels la Chambre consulaire est actuellement confrontée. Il a notamment parlé de l’élaboration des projets de budget des différents départements ministériels qui était déjà bouclée avant la place effective de son Bureau. Ce qui a fait que toutes les démarches auprès du département de tutelle, en vue d’être pris en compte dans le budget 2011/2012, furent sans succès.
«Aussi, en dernière analyse et sur proposition du département, un projet de budget d’installation de cent cinquante millions (150 000 000.F) de francs CFA et un projet de budget de fonctionnement d’un même montant ont été préparés pour être soumis à l’arbitrage budgétaire, comme éléments complémentaires ou additionnels à celui déjà présenté par le ministère de tutelle. A notre grande surprise, il n’a été retenu que vingt-cinq (25) millions de francs CFA, au titre d’allocation budgétaire au profit de la nouvelle Chambre des Mines et ce malgré l’insistance des services techniques et la plaidoirie du ministre de tutelle, à l’occasion de l’arbitrage budgétaire, dit Arbitrage Politique, qui se déroule devant le Premier Ministre», a-t-il regretté.
Avant de dire qu’à la date d’aujourd’hui et au moment où cette cérémonie se tenait aucun centime n’était encore transféré dans le compte de la Chambre, malgré leurs lettres de relance et en dépit des efforts constants du prédécesseur du ministre Sy. Le Président de la Chambre consulaire des Mines a également rappelé au ministre le manque de subventions de l’Etat; la faiblesse de l’allocation issue des patentes additionnelles versées par les grandes compagnies et sociétés minières; la non maîtrise de l’assiette d’imposition des sociétés contributives des patentes additionnelles, à laquelle échappent certaines sociétés productrices d’eaux minérales et les sous-traitants des compagnies minières, qui y sont pourtant normalement assujettis. Face à ces difficultés, il a préconisé d’accorder une subvention conséquente à la Chambre des Mines, à hauteur de ses missions et à l’instar des autres Chambres Consulaires, notamment les Chambres de Commerce et d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers, et de procéder à un recensement exhaustif, en vue d’identifier les sociétés minières et les sociétés de sous-traitance qui échappent au fisc.
En face, il a trouvé un ministre Amadou Baba Sy très attentif à ses préoccupations. Le ministre Sy s’est engagé à faire de la Chambre des Mines le creuset des opérateurs miniers, tout en rappelant leur rôle dans le développement économique de notre pays. Il a assuré ses interlocuteurs de sa disponibilité à accompagner la Chambre afin de résoudre tous ces problèmes.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 10/09/2012