Il a souligné que le secteur privé sera au cœur du programme économique du gouvernement qui a élaboré la loi d’orientation du secteur privé dont le secrétariat permanent sera bientôt opérationnel.
Le gouvernement mettra tout en œuvre pour assurer le développement du secteur privé, conformément à la Loi d’orientation du secteur privé qui sera bientôt opérationnalisée à travers l’élaboration d’une stratégie et d’un programme pluriannuel de développement du secteur privé « . Tel est le message fort que le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des finances chargé de la promotion des investissements et du secteur privé, Moustapha Ben Barka, a adressé hier au secteur privé à travers sa visite au CSP et à l’APEP. Cette visite fait suite à une rencontre, il y a 25 jours, entre le ministre et l’APEP, au cours de laquelle les deux parties s’étaient accordées sur l’impérieuse nécessité de donner un souffle nouveau au Centre du Secteur Privé afin qu’il puisse jouer un rôle catalyseur du secteur privé.
Dans son exposé, le ministre a souligné que le secteur privé occupe une place importante dans la vision du président de la République et sera le moteur de la croissance économique projetée et de l’ambition de créer des emplois. « Les performances attendues du secteur privé vont contribuer fortement à l’atteinte d’un taux de croissance redistributive de 7% à l’horizon 2017, nécessaire, voire indispensable pour générer environ 200 000 emplois et lutter efficacement contre la pauvreté en milieu péri urbain et rural. Dans cette optique, le gouvernement mettra tout en œuvre pour assurer le développement du secteur privé, conformément à la loi d’orientation du secteur privé qui sera bientôt opérationnalisée à travers l’élaboration d’une stratégie et d’un programme pluriannuel de développement du secteur privé « .
Aux dires du ministre Ben Barka, le secrétariat permanent de cette loi sera bientôt opérationnel de même que les autres organismes prévus notamment la mise en place des fonds de garantie, dont l’agrément a été obtenu auprès de la BCEAO et du fonds d’investissement. Il s’est bien réjoui de l’expérience du CSP et a laissé entendre que le gouvernement s’appuiera sur celle-ci pour soutenir le secteur privé et le déconcentrer vers les régions. Au nom du président de l’APEP, Cheick A. Cissé a rappelé que leur association a été créée en 1992 dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui au secteur privé (PASP) financée par la Banque mondiale. Le reliquat du fonds de ce projet, avec une participation de l’APEP, a permis la construction du CSP en 2002 et est géré sur la base d’une convention signée entre l’Etat et l’APEP.
Le Centre du Secteur Privé assure diveres missions dont l’hébergement des associations professionnelles, la diffusion de l’information et l’animation du secteur privé. Il a engrangé des acquis dans ces domaines et est aujourd’hui devenu un lieu de rencontre et d’échange du secteur privé malien à travers ses 32 bureaux fonctionnels, ses deux salles de réunion et son espace de documentation et d’information. Malgré les avancées, M. Cissé a relevé certaines difficultés notamment le besoin de reconnaissance d’utilité publique et la nécessité d’un appui en ressources complémentaires, car le Centre fonctionne sur ses propres ressources.
Le Directeur général du Centre, Beydi Diakité, a ajouté que le Centre a mené beaucoup de formations et ambitionne la mise en place d’un répertoire des entreprises du secteur privé et d’un espace d’exposition des produits artistiques et de transformations. Aussi, il est envisagé l’extension, la construction de salles multifonctionnelles, d’un restaurant VIP…
La rencontre a été marquée par des témoignages des membres de l’APEP et de certains partenaires. L’ex-ministre du logement, Mme Gakou Salamata Fofana, ancienne présidente du conseil d’administration de l’APEP, a remercié le ministre pour cette marque de confiance en leur organisation. A l’image de beaucoup d’autres intervenants, elle a salué le dynamisme du Directeur du Centre, qui a tout mis en œuvre pour en faire ce qu’il est aujourd’hui.
Y. CAMARA
SOURCE: L’Indépendant du 26 fév 2014.
