Le ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce est rentré vendredi dernier d’une visite de 48 heures en 4ème région. Mme Sangaré Niamoto Ba était accompagnée des membres de son cabinet, ainsi que des Directeurs nationaux en charge du Commerce et de l’industrie. Objectif: s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réalisation de la nouvelle sucrerie N. SUKALA, des conditions de travail à la Comatex et au Cerfitex, mais aussi donner le coup d’envoi de la campagne de production 2011 – 2012 de SUKALA SA.
Sur le Chantier de N. SUKALA, Mme le ministre a constaté que les travaux se déroulaient normalement. Au cours de la visite guidée, le Directeur du projet a assuré Mme le ministre que les travaux sont exécutés à hauteur de 90% et que l’entreprise devrait produire son premier sac de sucre en avril 2012. La nouvelle sucrerie N. SUKALA, a précisé le responsable chinois, aura une capacité de production de 100 000 tonnes de sucre par an. Ce qui va réduire fortement l’importation de cette denrée dans le pays. Car, jusqu’à là, la production nationale était estimée à 35 000 tonnes / an, soit nettement inférieure à la consommation nationale, de l’ordre de 150 000 tonnes/an. De quoi satisfaire l’hôte du jour Mme le Ministre, qui est l’un des artisans de ce projet, pour y avoir travaillé depuis sa conception.
Interrogée par la presse, jeudi, elle dira: «je suis là pour visiter certaines unités industrielles, dont Sukala Sa et N. Sukala, qui est en chantier. A Sukala Sa, c’est pour lancer de façon symbolique la campagne de production de sucre. Le gouvernement s’est engagé de manière irréversible pour la transformation de la production. Chaque année, nous importons au minimum 100 000 tonnes de sucre parce que Sukala, pour le moment ne produit que 35 000 tonnes par an. N. Sukala, que nous venons de visiter, est une unité sucrière qui va commencer sa production à partir du mois d’avril prochain. Celle-ci va permettre non seulement de couvrir tous les besoins du Mali, estimés à 150 000 tonnes par an, mais surtout d’atteindre notre objectif, ne plus importer de sucre. Le Mali dépense près de 30 milliards par an en importation de sucre. Une autre unité est en cours de construction à Markala. Nous allons donc produire notre sucre chez nous, pour couvrir nos besoins et donner du travail à nos enfants».
De retour à Ségou, vendredi, Mme le ministre a mis le cap sur la Comatex. Mme Sangaré Niamoto Ba a visité tous les compartiments de la chaîne de production de l’usine textile, de l’arrivée de la matière première au produit fini, en passant par la filature et la teinture. Lors de sa rencontre avec les cadres de la Comatex, Mme le ministre dira que le gouvernement est en train d’appuyer toutes les unités textiles pour les amener à se promouvoir et invite d’autres investisseurs à venir s’installer, pour transformer notre coton. «Nous avons un objectif ambitieux de transformation du coton. Nous voulions voir par nous-mêmes comment l’on travaille à la Comatex, où est ce qu’on en est. J’ai été agréablement surprise de constater qu’avec l’appui de l’Etat le Contrat de performance et les autres mécanismes de remboursement des droits des produits pétroliers ont permis la relance de cette société. La Comatex a aujourd’hui un chiffre d’affaires de 8 milliards de FCFA, dont 1 milliard à l’exportation».
Le Directeur général de la Comatex, M. Zhang Ouyi, tout en louant les bienfaits du contrat de performance qui lie sa société à l’Etat, n’a pas manqué de souligner quelques difficultés auxquelles elle est confrontée. Il s’agit notamment de la concurrence déloyale et l’approvisionnement en matière première, le coton. Si l’on en croit le DG, la quantité de fibre que la CMDT met à la disposition de la Comatex, soit 2 500 tonnes par an, est très en deçà de ses besoins. Des doléances dont le ministre a pris bonne note, s’engageant de tout mettre en œuvre afin que la société puisse évoluer à plein régime et à l’abri de toute forme de concurrence déloyale.
Au Centre de Recherche et de Formation pour le Textile (CERFITEX) de Ségou, Mme Sangaré Niamoto Ba a visité aussi toutes les installations de la structure. Etablissement public à caractère scientifique et technologique, le CERFITEX assure la formation initiale et continue et la recherche et développement, avec pour objectif de fournir à l’industrie textile un personnel d’encadrement et d’exécution qualifié, afin de mettre en œuvre des programmes et techniques de production innovants et de pointe. Il faut dire que, sous l’impulsion du ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, le CERFITEX a renoué avec la formation initiale, interrompue avant sa nomination, indiquera son Directeur Général, le Dr Moumine Traoré. Lors du passage de Mme le ministre, 23 étudiants étaient inscrits en Licence et 17 en Brevet de Technicien pour l’année académique 2011 – 2012. Et les inscriptions sont toujours en cours.
«Cette année, avec la nouvelle Direction, nous avons 23 étudiants qui passent la Licence. Au niveau Technicien, il y a aussi des élèves. Tout ce monde sera formé et mis à la disposition des unités industrielles, notamment textiles, où il y a aujourd’hui un problème de personnel qualifié. Le CERFITEX est là pour répondre à ce problème», dira Mme Sangaré Niamoto Ba, visiblement satisfaite de ce qu’elle a vu dans cet établissement. D’où ses encouragements aux responsables administratifs et au personnel enseignant.
Mme le Ministre avait procédé jeudi, aussitôt après son arrivée dans la région, au lancement de la campagne de production 2011 – 2012 de SUKALA SA en zone Office du Niger. La société table sur une production de 35 755 tonnes de sucre et, lors du passage de la délégation ministérielle, elle avait déjà environ 3 840 tonnes de sucre en magasin. Globalement, Mme Sangaré Niamoto Ba, ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, s’est montrée très satisfaite de sa visite des unités industrielles de la 4ème région. Car les Maliens et leur gouvernement fondent beaucoup d’espoirs sur la nouvelle unité de production N. SUKALA, censée réduire l’importation de sucre au Mali, en attendant l’achèvement de la SOSUMAR.
Soumaïla Berthé, CM / MIIC
Correspondance particulière
Le 22 septembre 12/12/2011